Depuis sa création en 2005 le rythme du blog est 1 livre = 1 billet.
Néanmoins il m’arrive de manquer de temps et j’ai opté pour le principe du bilan inspiré par Acr0 Livrement.
Vous ne trouverez donc ici que mes impressions de lecture jetées en vrac, le plus souvent à froid. Le rythme des publications de ce pense-bête est aussi irrégulier qu’aléatoire.
La petite fille aux araignées
- Auteur : Gudule
- Ma note :
- Lu : novembre 2011
Miquette se confie, mais seulement au lecteur, car le docteur, lui, n’a pas droit à ses confidences. Sa mère morte, son chien confisqué, la petite fille se retrouve dans un hôpital où ses seuls amis sont Gogol, un enfant trisomique, et les araignées qu’elle élève. Voilà un étrange petit roman bien inquiétant. L’auteur nous offre le portrait poignant d’une enfant sensible et forte à la fois, certaines scènes sont même bouleversantes de vérité. La relation de Miquette avec sa mère, sa relation avec son chien tant aimé sont parfaitement crédibles. Au fil des pages Miquette nous dévoile sa personnalité et le lecteur a bien du mal à trancher, sommes-nous dans un roman fantastique, psychanalytique (ce qui revient quasiment à la même chose) ? Chacun se fera son idée selon ses préférences, car tout est possible.
La couleur des sentiments
- Auteur : Kathryn Stockett
- Ma note :
- Lu : novembre 2011
Sans un peu de curiosité je serais passée à côté de ce beau et digne roman, car un titre aussi stupide et mièvre a eu pour effet premier de me donner un haut-le-cœur. Heureusement j’ai eu vite connaissance du propos et du titre original, The Help, autrement plus sobre, et j’ai donc oublié mon a priori. Une très belle histoire donc, pas spectaculaire, n’attendez pas des lynchages ou des émeutes à la pelle, car la violence n’est qu’évoquée. Si Aibileen et Minnie risquent effectivement leur vie à raconter leur condition de bonnes noires dans des familles blanches, le traitement est très sobre, la pudeur est de mise et on se s’apitoie pas, car malgré tout, les deux bonnes et leurs consœurs ont aussi parfois de belles histoires à raconter. Les personnages sont tous très attachants, même, parfois, les vilaines blanches, pathétiques dans leur vision de la différence. Minnie est particulièrement réjouissante, avec son franc-parler, son courage, et sa relation avec une patronne hors du commun est tout aussi passionnante. L’anecdote de la tarte est un vrai régal, si je puis dire, et j’ai attendu ce moment avec impatience lorsque j’ai visionné le film. J’ai donc regardé celui-ci quelques heures après avoir terminé le livre, qui était encore bien frais dans ma mémoire : erreur ! Si le film est très réussi, s’il parvient à restituer parfaitement l’ambiance et l’esprit du livre, il faut reconnaître que les détails qui font le charme du livre manquent cruellement au film. Si les actrices sont excellentes, il manque toutefois un certain relief aux personnages. Si vous avez lu le livre, attendez un peu avant de voir le film, pour ne pas sombrer dans la subjectivité la plus totale.
Éco – #2 La bête sans visage
- Auteur : Guillaume Bianco
- Illustrateur : Jérémie Almanza
- Ma note :
- Lu : décembre 2011
Second volume de la trilogie Éco. Persuadée de subir une malédiction jetée par sa mère, la petite fille quitte sa famille en compagnie de ses amis de chiffon. Le corps d’Éco se transforme, elle ne se reconnaît plus et traverse une phase intime de son évolution, superbement illustrée par de subtiles et poétiques métaphores. L’univers onirique et effrayant de Jérémie Almanza se marie merveilleusement à la plume de Guillaume Bianco, et le duo nous propose avec Éco une très belle évocation du passage potentiellement douloureux à la l’âge adulte. Vivement le dernier tome !
3 remarques pertinentes pour “Feuille de route #8”
Franchement, je ne sais pas si je suis le public pour lire les livres de Gudule…
Même si tu as l'air ravie, je ne sais pas si je lirai un jour la couleur des sentiments. Je ne savais même pas qu'il avait été adapté !
Et j'approuve – 100 fois – ton commentaire sur ce deuxième tome d'Eco 😉
Le titre français du roman de Stockett fait un peu "roman à l'eau de rose" malheureusement et cela peut faire fuir certains lecteurs ! Pourtant, il est bien question de couleur et de sentiments dans ce livre mais c'est passionnant de découvrir comment était la société dans le Sud des Etats-Unis à cette époque pas si éloignée ! Et comme j'ai vu le film longtemps après avoir lu le roman, je n'ai pas été déçue 😉
My recent post La compagnie des menteurs —- Karen Maitland
Je viens de terminer le livre de Kathryn Stockett. Moi aussi je l’ai beaucoup aimé. Et comme Joëlle je trouve que le titre, bien que mièvre, colle parfaitement à l’histoire.
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