- Auteur : Edgar Allan Poe
- Ma note :
- Lu : mars 2020
Le narrateur rejoint un ami dans demeure familiale à de la demande de celui-ci. Hypocondriaque, dernier de sa lignée, Roderick Usher se dit atteint d’un mal incurable, aussi bien physique que mental, qui le délabre progressivement et irrémédiablement. Il révèle que sa sœur Madeline est elle aussi affligée du même mal, et que ses heures sont comptées. Lorsque celle-ci décède, il souhaite conserver son corps quinze jours avant de l’enterrer. L’état mental de Roderick ne cesse alors de se détériorer jusquà un final cauchemardesque.
Brève de lecture
Edgar Poe est un amour de jeunesse, l’un des « auteurs morts » qui m’ont donné le goût de la lecture. À ce jour je n’avais lu que les traductions de Baudelaire, les seules disponibles jusqu’à récemment. Les éditions Phébus et Gallmeister ont eu la bonne idée de proposer leurs propres traductions. J’ai acquis l’intégrale parue chez Phébus, car au niveau de l’objet-livre, c’est celle qui se rapproche le plus de l’esprit de l’œuvre. Les trois volumes sont absolument sublimes et sont du plus bel effet dans ma bibliothèque. Mais comme je suis une grande malade, j’ai commencé également à collectionner la traduction chez Gallmeister, au format poche, et à l’esthétique totalement différente, mais ô combien magnifique.
Il est question ici de la traduction chez Phébus. N’étant pas spécialiste, n’ayant pas le texte original sous les yeux, et pas la moindre envie de m’amuser à ça, je me garderai donc de tout commentaire sur la qualité de celle-ci. Disons que globalement elle est plus précise et fidèle au texte original que celle de Baudelaire, et que le tout se lit très bien.
Poe nourrissait quelques obsessions bien glauques qu’il compile ici comme dans nombre de ses nouvelles. La mort, la résurrection, les troubles mentaux, des enterrements que nous qualifierons de « prématurés », la hantise, le double… La maison Usher est délabrée, malgré son architecture qui en impose elle semble agoniser dans un mélange de vieilles pierres et végétations luxuriantes. Tout comme le maître des lieux dont l’état mental laisse à désirer et dont la santé physique semble elle-aussi gravement détériorée malgré un âge encore jeune. En un texte très court Poe pose une ambiance délétère dès les premières lignes. Le personnage de la maison est aussi important que celui de Roderick qui n’en est que la personnification. L’un étant persuadé d’être à l’image de l’autre, indissociable de sa destinée. Malgré le court format la montée en puissance fonctionne et la conclusion cauchemardesque est purement spectaculaire. Je vais profiter de cette intégrale et du #ProjetMaki pour picorer (tel le corbeau) des nouvelles ici et là, et renouer avec l’un de mes auteurs préférés. Joie !
Ma septième lecture dans le cadre du #ProjetMaki.
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