- Auteur : Colette
- Lu : octobre 2008
- Ma note :
Lorsque débute leur vie commune, Alain et Camille sont deux amis d’enfance que tout en apparence rapproche mais que leurs secrètes rêveries divisent. » Mon mariage, reconnaît Alain, contente tout le monde et Camille, et il y a des moments où à me contente aussi, mais… » Ce qu’Alain aime en Camille, c’est une beauté idéalisée faite d’immobilité et de silence. Aussi est-il déconcerté par son exubérance. Comme l’arrivée d’une saison nouvelle, la découverte de leur intime division le met à la merci d’autres rêves. Et c’est alors que le drame se noue. La chatte Saha sera désormais pour Alain la chimère sublime qui domine sa vie et pour Camille la rivale détestée contre laquelle aucun procédé n’est trop brutal.
Mon avis
Certains le savent, les animaux en général sont mes amis, et particulièrement les chats, ayant 3 spécimens à la maison. C’est donc tout naturellement et avec joie que je me suis plongée dans ce court roman de Colette, auteur que je n’avais encore jamais lu.
Le style m’a d’emblée fortement déplu, difficile d’accrocher, en tous cas pour moi. Le sujet avait tout pour me plaire, mais son traitement laisse un goût d’inachevé, notamment à cause de cette écriture trop visiblement stylée. Alain épouse Camille, mais a déjà une femme dans sa vie, sa chatte Saha, personnification de la grâce et de la beauté, qui rend bien terne celle de Camille. Cette dernière est vite jalouse, au point de pousser sa rivale dans le vide depuis le neuvième étage. Pour Alain, ce geste raté mais néanmoins assassin mettra un terme à son mariage avec Camille. Belle histoire que celle d’un homme fidèle à sa chatte, et pourtant, aucun des personnages ne m’a paru attachant, pas même ce pseudo ami des bêtes qui avoue n’être fou que de Saha :
Après toi je serai sans doute à qui voudra…À une femme, à des femmes…Mais jamais à un autre chat.
Je n’ai pas aperçu dans son attachement à Saha autre chose qu’un attachement purement esthétique, il préfère Saha car elle lui semble plus belle et gracieuse que Camille, à laquelle il finit par renoncer, à juste raison certes, mais on peut se demander s’il n’attendait pas justement une bonne raison pour la faire sortir du cadre. La chatte et son comportement sont bien décrits, on voit que Colette connaissait son sujet, et malgré cela, rien ne ma touchée, pas même la chatte, et là, c’est le comble ! Un court roman anecdotique, qui ne me donne pas envie d’approfondir l’oeuvre de l’auteur. Quant aux amoureux des chats, je leur recommande plutôt les autres titres classés dans « Animalier« , et particulièrement les romans de Remo Forlani, plus humains, et bien plus profonds.
Les commentaires sont désormais fermés.
Pour la suite de mes lectures et autres déviances,
cela se passe désormais sur Okenwillow.