- Auteur : Neal Stephenson
- Ma note :
- Lu : novembre 2018 – janvier 2019
Fraa Erasmas est un jeune chercheur vivant dans la congrégation de Saunt-Edhar, un sanctuaire pour les mathématiciens et les philosophes. Depuis des siècles, autour du sanctuaire, les gouvernements et les cités n’ont eu de cesse de se développer et de s’effondrer. Par le passé, la congrégation a été ravagée trois fois par la violence de conflits armés. Méfiante vis-à-vis du monde extérieur, la communauté de Saunt-Edhar ne s’ouvre au monde qu’une fois tous les dix ans. C’est lors d’une de ces courtes périodes d’échanges avec l’extérieur qu’Erasmas se trouve confronté à une énigme astronomique qui n’engage rien de moins que la survie de toutes les congrégations. Ce mystère va l’obliger à quitter le sanctuaire pour vivre l’aventure de sa vie. Une quête qui lui permettra de découvrir Arbre, la planète sur laquelle il vit depuis toujours et dont il ignore quasiment tout.
mon avis
La lecture de ce pavé en deux parties m’a bien pris deux mois. Ma persévérance aveugle m’a même poussée à acheter le volume deux dans la foulée. Car oui, j’y ai cru. Chef d’œuvre reconnu, œuvre majeure de la SF, la blogosphère ne tarit pas d’éloge. Je ne pouvais que succomber et me plonger dans ce qui semblait réunir toutes les qualités requises pour me plaire. D’ailleurs, je suis d’accord avec la plupart des points soulevés ici et là. Qualité d’écriture, langage travaillé et ludique, humour subtil, multiples concepts, riches et complexes, considérations philosophiques en lien direct avec l’intrigue, etc. Rien à redire, je plussoie. C’est d’ailleurs pour toutes ses raisons que je ne l’ai pas abondonné en cours de route, dès les premiers chapitres. Ou au milieu du premier tome. Ou à la fin. Ou même dans les dernières pages du deuxième. Et puis je me sentais solidaire du traducteur qui a dû en baver sa race.
Jusqu’au bout, j’y ai cru. J’ai vraiment cru que mon intérêt allait se réveiller pour autre chose que de bonnes idées et trouvailles. Car tout cela est long, bien long. Ça cause beaucoup, souvent, pour pas grand-chose, même si au bout du compte tout trouve son sens, c’était trop tard pour faire son effet, car l’ennui m’avait déjà saisie. Tout est tellement étiré que j’ai eu l’impression de faire du sur-place. Je suis patiente, j’aime les mises en places qui prennent leur temps, surtout dans des univers construits à partir de rien. Mais là, j’ai eu la sensation d’être en face de quelqu’un qui s’écoute parler (ou se regarde écrire). Sans beaucoup de considération pour ses personnages (assez fades et mal incarnés soit dit en passant) mais avec un attrait évident pour les longueurs. Je n’ai certes pas les références philosophiques suffisantes, mais même en passant outre, le reste n’a pas suffi à entretenir mon intérêt. Autant je n’ai eu aucun souci avec le Latium de Lucazeau, autant ici ma capacité d’adaptation en a pris un coup.
Le dénouement a été comme un coup de massue. La confirmation que j’avais perdu deux mois de ma vie de lectrice.
Alors oui, objectivement, tout y est, mais il n’est demeure pas moins que je me suis ennuyée comme un rat mort dans un labo désaffecté après l’apocalypse.
D’autres ont su l’apprécier à sa juste valeur : Apophis, Yogomaki, Blackwolf, le Chroniqueur, Célindanaé, Lorhkan, Gromovar, Lutin82, Feydrautha, Justaword, …
4 remarques pertinentes pour “Anatèm 1 & 2”
Je me suis abstenu, craignant de subir la même chose que toi…
C’est un risque à prendre, mais au moins maintenant je suis fixée ?
J’ai tenu 20 pages sur « Latium », je vais espérer que j’aurai l’effet inverse ici si je le tente un jour. ^^’
Tout est possible 🙂 Je crois qu’il faut tenter pour se faire son idée, personnellement mon ennui à la lecture d’Anatèm n’a rien de rationnel vu tous ses points positifs, on peut avoir des surprises /)
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Pour la suite de mes lectures et autres déviances,
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