- Auteur : Stephen King
- Lu : mai 2011
- Ma note :
Le Dôme : personne n’y entre, personne n’en sort. À la fin de l’automne, la petite ville de Chester Mill, dans le Maine, est inexplicablement et brutalement isolée du reste du monde par un champ de force invisible. Personne ne comprend ce qu’est ce dôme transparent, d’où il vient et quand – ou si – il partira. L’armée semble impuissante à ouvrir un passage tandis que les ressources à l’intérieur de Chester Mill se raréfient. Big Jim Rennie, un politicien pourri jusqu’à l’os, voit tout de suite le bénéfice qu’il peut tirer de la situation, lui qui a toujours rêvé de mettre la ville sous sa coupe. Un nouvel ordre social régi par la terreur s’installe et la résistance s’organise autour de Dale Barbara, vétéran de l’Irak et chef cuistot fraîchement débarqué en ville…
Mon avis
Voici un bon gros double-pavé totalement jouissif jusqu’à ses dernières pages. Point de véritable horreur ou ni de pure de science-fiction dans ce roman psychologique qui flirte avec le sadisme. King nous isole un petit village du reste du monde. Pas d’explication, aucune raison particulière pour qu’un beau jour le village se retrouve prisonnier d’une barrière invisible et indestructible. Les efforts du monde extérieur pour détruire le dôme sont vains, et assez pathétiques dans l’ensemble. L’armée américaine en a mal à l’ego.
Mais peu importe l’origine du pourquoi du comment, l’intérêt réside dans le village, dans sa population, diverse et variée, qui se retrouve livrée à elle-même. Ou plutôt livrée à son maire et à son adjoint, le véritable homme fort de la ville, qui assoie son pouvoir dans l’ombre du premier conseiller (équivalent de notre maire, donc).
On entre vite dans le vif du sujet, et c’est dans une ambiance faussement décontractée que le dôme s’abat sur Chester’ s Mill. La chose invisible fait du dégât, du gros, et fait aussi des victimes. King ne nous épargne pas les détails des morts violentes qui égaient le début du livre. Pourtant cette violence n’est rien comparée à ce que va suivre. Car comme le héros le dit souvent avec un certain fatalisme : « le pire, c’est qu’on n’a pas encore vu le pire ».
Emprisonnée sous le dôme, la population va se retrouver à la merci de Big Jim Rennie, grisé par la perspective de soumettre la ville entière à son pouvoir. Le héros, un ancien soldat devenu cuistot de passage à Chester’ s Mill, va très vite faire office de sauveur lorsque l’armée le nomme colonel et lui donne tout pouvoir sur la ville.
Les choses ne se passent évidemment pas comme prévu, et une rivalité s’installe entre Big Jim Rennie le pourri sans scrupule et Dale Barbara le héros malgré lui. Ce dernier affiche une zen attitude à toute épreuve, voit les coups venir à l’avance et se montre un brin fataliste. Big Jim Renni n’a peur de rien et laisse livre court à ses pulsions de pouvoir. Une milice est mise en place, pour mieux procéder à une manipulation massive de l’opinion publique. Des clans se forment, une résistance apparaît.
Un peu de SF, un peu de gore, beaucoup de psychologie et une sacrée étude sociocomportementale, pour finir sur un dénouement finement mis en place. Joie !
8 remarques pertinentes pour “Dôme”
Hiiiiiii ! Il me FAUT le tome 2, je me languis de le lire !
Dju tu donnes envie!!
(Qui plus est, suis plongée dans la dernière saison de Lost et je sens bien que ces situations d'isolement-d'on-ne-sait-pas-pourquoi, vont me manquer 😉 )
J'aurais plus tendance à attendre la sortie poche… mais grr c'est sans doute dans longtemps 😉
Il est dans ma PAL depuis sa parution en anglais 🙂 Mais vu sa taille, ce n'est pas une lecture facile à caser … mais le côté "étude des comportements" m'attire beaucoup (même si le thème a été maintes fois utilisé !)
J'aime King et ce depuis fort longtemps. J'ai lu Dôme 1 et 2. J'ai apprécié mais je considère que «Le Fléau» lui est supérieur.
Voir mon avis ici: http://www.blogg.org/blog-80645-date-2011-04-12-b…
J'attends de le dire avec impatience ce dernier Stephen King ! Et ton billet n'arrange rien !… Bonne semaine
He bah voilà, tu me donnes envie de me relire de suite les 2 tomes !
J'ai adoré, du grand King comme j'aime
Ah ! c’est bien la première fois que nos avis sont aussi éloignés. J’ai détesté…trop « lourding », trop du « déjà vu »…du mauvais stephen king pour moi 😉
« lourding » ? tu speakes anglais ? 😀 En y repensant, je me dis que ça aurait fait un très mauvais téléfilm de dimanche matin sur la 6, mais dans le feu de
l’actionla lecture, j’ai couru à fond, pas le meilleur King si on le compare à d’autres, mais largement efficace pour moi 😀Les commentaires sont désormais fermés.
Pour la suite de mes lectures et autres déviances,
cela se passe désormais sur Okenwillow.