- Auteur : Johan Héliot
- Ma note :
- Lu : octobre 2018
Je ne ferai pas l’insulte au potentiel lecteur (ou potentielle lectrice) de ce blog de lui fournir la quatrième de couverture. Celle-ci en dit tellement long que je me réjouis de l’avoir oubliée au moment où j’ai attaqué la lecture de ce roman.
Sache néanmoins, cher(ère) lecteur(trice) qu’il s’agit ici d’une uchronie mettant en scène une Première guerre mondiale qui aurait duré vingt ans, un Churchill oublié par l’histoire, une domination de l’Europe par les Prussiens et quelques personnages historiques détournés.
Le récit est porté par un universitaire qui découvre les mémoires secrètes de Churchill ainsi que le journal intime d’un certain Victor, le premier des non-nés. En 1958 la guerre est finie depuis vingt ans, mais l’Europe est sous le joug de la Prusse, tandis que la Grande-Bretagne reste une zone dévastée par les radiations et interdite d’accès. Deux jeunes universitaires, dont le narrateur de cette aventure, partent à la recherche de Victor.
Victor ressuscité
Les mémoires de Churchill nous montrent un homme décidé à vaincre la mort, et qui pour ce faire n’hésite pas à mettre en pratique les recherches de Victor Frankenstein, restées jusque-là inexploitées. Son audace et sa détermination à éviter le massacre des troupes britanniques donneront le jour à une armée de non-nés, créatures ressuscitées à partir des corps des soldats tombés au combat. Victor sera le premier spécimen viable, jusqu’à un retour inattendu de sa conscience et de son intelligence.
Les trois récits se succèdent efficacement et la plume Johan Héliot m’a complètement séduite. Le rythme ne faiblit et le changement de point de vue entretient le suspens. Au fil de l’intrigue des personnages inattendus font leur apparition. Ainsi, Marie curie et sa fille Irène se trouvent mêlées aux événements et croisent la route de nos protagonistes.
L’auteur propose un hommage à l’œuvre magnifique de Mary Shelley, mais également une réflexion sur la guerre, la science et le progrès. Un livre qui tombe à pic avec le centenaire de la fin de la guerre.
Le roman se lit (trop) vite et ce sera à mon sens le seul reproche que j’aurais à lui faire, tant la plume de l’auteur est des plus agréables.
2 remarques pertinentes pour “Frankenstein 1918”
Tu me donnes bien envie de le découvrir!
En plus c’est de saison :p
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