- Auteur : Paolo Giordano
- Ma note:
- Lu : mars 2009
Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux-mêmes ; soupçonneux et solitaires, certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair. Maffia, jeune surdoué, passionné de mathématiques, en est persuadé : il compte parmi ces nombres, et Alice, dont il fait la connaissance au lycée, ne peut être que sa jumelle. Même passé douloureux, même solitude à la fois voulue et subie, même difficulté à réduire la distance qui les isole des autres. De l’adolescence à l’âge adulte, leurs existences ne cesseront de se croiser, de s’effleurer et de s’éloigner dans l’effort d’effacer les obstacles qui les séparent. Paolo Giordano scrute avec une troublante précision les sentiments de ses personnages qui peinent à grandir et à trouver leur place dans la vie. Ces adolescents à la fois violents et fragiles, durs et tendres, brillants et désespérés continueront longtemps à nous habiter.
Mon avis
Proposé par Chezlesfilles.com, j’ai accepté joyeusement de lire ce livre au sujet duquel la blogosphère ne tarit pas d’éloges. J’y voyais aussi une occasion de découvrir un auteur italien.
Las ! La prochaine fois j’y réfléchirai à deux, voire trois fois ! La superficialité du traitement n’a d’égal que sa naïveté. Un cliché ça va, deux clichés, admettons, mais une série ininterrompue ça devient lourd. On frise la caricature à tous les chapitres, trop courts pour approfondir quoique ce soit, car ce ne sont que des aperçus des diverses misères subies par les deux héros blessés par la vie. Un mini-catalogue d’anecdotes rapidement traitées autour d’Alice et Mattia, qui se rencontrent sans savoir qu’ils sont destinés l’un à l’autre, qui choisiront des chemins pas toujours adéquats, qui se ratent, se retrouvent, mais pas pour de bon parce que ceci ou cela. Pas moyen de prendre les personnages en sympathie, pathétiques et creux. Le final vaut son pesant de guimauve, et je vois bien une adaptation ciné à l’américaine, une comédie romantique à dix balles avec faux prétexte de réflexion sur la douleur d’être adolescent et différent. Un bon gros cliché de 300 et quelques pages, insipide et très cucul la praline.
10 remarques pertinentes pour “La solitude des nombres premiers”
C'est le premier billet négatif que je lis sur ce roman et il me met du baume au coeur d'avoir dû refuser l'envoi.
Le tout (livre+auteur) ressemble à un truc fabriqué pour plaire, simpliste et fleur bleue pour le premier, belle gueule et air juvénile pour le deuxième 🙁
Tu as trouvé ça vraiment fleur bleu? Je n'ai pas adoré mais bien aimé (disons que je lui mets la moyenne). J'ai trouvé des trucs intéressants sur l'adolescence dans lesquels je me suis reconnue (dommage qu'il en ait rajouté en chargeant les personnages inutilement ce qui a sûrement contribué à la distanciation).
Justement, ce que je reproche à ce livre c'est le fait de tomber dans le mil avec ses clichés, car qui ne se reconnait pas dans l'un ou l'autre de ses aspects ? Je trouve le procédé un peu facile, voire comique à certains endroits, ça reste trop superficiel et survolé, ça va trop vite pour avoir de la profondeur. Je ne sais pas si "fleur bleue" est le bon terme, mais cucul-la-praline certainement ! 😆
Je fais partie de ceux (celles) qui ont beaucoup aimé mais ça fait du bien de lire un avis négatif, ça permet de prendre un peu de recul.
Je n'ai pas trouvé le livre si "fleur bleue" que ça, d'ailleurs j'ai été agréablement surprise par la fin. Mais heureusement, il en faut pour tous les goûts. 🙂
Ton billet confirme mon choix de ne pas lire ce livre. 🙂
Très intéressante ta perception du roman, ça fait du bien de lire quelques commentaires de cette trempe dans la marée des thumbs up. 🙂
Celui-là on ne me l'a pas proposé mais vu ton avis je ne regrette pas ! J'ai déjà trop de livres qui me tentent 🙂
et c'est pas moi qui vais te le conseiller c'est sûr 😀
Bonjour,
Ravie de lire un avis négatif sur ce livre encensé
Je n'ai pas aimé, même si mon avis est bien tranché que le tien
http://delphinesbooks.blogspot.com/2010/05/la-sol…
.-= Le dernier billet de Delphine : Les blogs nuisent-ils ? (suite) =-.
Les commentaires sont désormais fermés.
Pour la suite de mes lectures et autres déviances,
cela se passe désormais sur Okenwillow.