- Auteur : Sakyo Komatsu
- Ma note :
- Lu : février 2013
Le premier grand cataclysme s’abattit sur la région d’Osaka à 5 heures 11, le 30 avril.
À 8 heures 03, la chaîne de montagnes Togakure explosa. Les regards du monde entier étaient fixés sur « la mort du dragon ». Des dizaines d’avions appartenant à des télévisions de toutes les nationalités volaient au-dessus de l’archipel du Japon qui crachait du feu et des flammes. Les tremblements de terre qui secouent continuellement le Japon rappellent à tous les Japonais que le destin de l’archipel est d’être, un jour, englouti comme le fut l’Atlantide autrefois.
Un bathyscaphe dans la fosse du Japon examine de nouvelles fractures dans l’écorce terrestre. Des îles s’enfoncent, des volcans se réveillent… Raz-de-marée, tremblements de terre. Les hommes politiques s’interrogent, les banquiers du monde entier s’inquiètent. Comment évacuer cent dix millions de Japonais ? Un best-seller pour ce livre d' » anticipation » qui pourrait devenir réalité.
Mon avis
Voici un roman assez court et bien curieux. Amateur de sagas à grand spectacle, passez votre chemin. Du grand spectacle en voici, mais de la saga, des héros flamboyants, des personnages hauts en couleurs, point. L’auteur nous propose d’assister à la submersion du Japon, rien de moins, mais rien de plus. Uniquement les faits, froids et tragiques, sans fioritures. Les personnages évoqués sont loin d’être le centre du livre, il ne font que servir un intrigue plus proche de l’étude de cas que du roman. L’histoire démarre avec d’étranges phénomènes observés au large du Japon, une île disparait subitement, engloutie par les flots. Plus tard, un puissant séisme secoue violemment Tokyo. Et donc, lentement mais sûrement les faits s’enchaînent jusqu’à l’inévitable catastrophe, le point de non-retour. Nous assistons à la mise en œuvre quasi-scientifique de moyens inédits pour sauver le plus grand nombre d’habitants. Agissant dans le plus grand secret pour ne pas semer la panique, le gouvernement met en place un plan de sauvetage à grande échelle tandis que les chercheurs tentent d’évaluer au mieux le temps qu’il reste avant la submersion. Au-delà de l’aspect technique et pragmatique de la chose (évacuation massique de cent dix millions d’âmes, conséquences financières, économiques, sociologiques, etc.), il reste l’aspect humain du drame, car tout un peuple va devoir s’assimiler à des populations culturellement et historiquement très différentes, en ayant perdu leur terre sans espoir de retour. Tout en pudeur et en retenue à l’image du peuple Japonais, ce court récit imagine ce que pourrait être une très vraisemblable submersion du Japon, et met en scène cette peur ancestrale de tous les Japonais dans une montée en puissance très efficace.
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