- Auteur : Bernard Werber
- Ma note :
- Lu : septembre 2006
Un jeune inventeur imagine et conçoit un vaisseau spatial à énergie photonique pour créer une arche de Noé moderne, et permettre à l’Humanité de fuir la Terre menacée et se réimplanter ailleurs dans l’univers, sans commettre les erreurs du passé.
Mon avis
Lu en quelques heures ce roman est une petite merveille de poésie. Sur une base scientifique tout à fait crédible et réaliste, Werber nous emmène dans un voyage d’interrogations sans fin.
Le vaisseau conçut par l’un des héros est techniquement réalisable, l’énergie photonique existe bel et bien. Ce côté Hard Science m’a évidemment beaucoup plu, et le thème principal, (l’Humanité peut-elle espérer un avenir ailleurs dans de meilleurs dispositions), m’a passionnée.
L’ensemble pose des tas de questions : sommes-nous seuls dans l’univers ? Peut-on humainement accomplir de si longs voyages spatiaux, et comment ? Comment s’affranchir des bas instincts autodestructeurs de l’homme ? Etc.
Le tout est traité de manière poétique, l’histoire ne manque pas d’action et de péripéties, les personnages sont intéressants. Le vaisseau, miracle de technologie, ressemble à un papillon, et n’a pas la froideur des engins spatiaux habituellement évoqués en SF.
Les titres des chapitres évoquent des phases d’alchimie dans la recherche de la pierre philosophale. Le parallèle constant entre le passé et le futur est fascinant. Le Graal, la pierre philosophale des passager du papillon des étoiles est d’implanter une Humanité meilleure, dépourvue de ses défauts les plus nocifs à son développement.
La fin est tout simplement excellente, elle pose toujours les questions, et selon notre tendance, optimiste ou pessimiste, nous donne un élément de réponse. La conclusion, à mon sens, ne pouvait pas être différente. L’histoire prend tout son sens dans son dénouement, inéluctable.
Difficile d’en dire plus sans gâcher le plaisir de la découverte.
Je retrouve là le Werber captivant et inventif que j’avais perdu de vue avec le Cycle des Dieux, qui pour le moment me plait moins que ses autres livres.
/EDIT 25-09-2006
Il semble que de tous les bloggueurs présents ce jour-là je sois la seule à avoir apprécié le livre pour son fond, malgré un style certes un peu neutre. La seule aussi à ne pas faire une thèse autour des propos de l’auteur lors de la rencontre. On peut critiquer, cracher, être révolté par sa manière d’appréhender son travail et d’en parler, mais il reste que c’est SON ressenti, et critiquer le ressenti de quelqu’un est d’une bêtise sans nom. Werber m’a paru bien plus tolérant là-dessus que certains des bloggueurs présents, prompts à s’offusquer de propos tout à fait personnels. Si en effet son approche me parait peut-être un peu simpliste, il se trouve que c’est la sienne. Et ça reste anecdotique. Se fier à ce genre de considération pour apprécier ou non un livre me sidère. Et non, Werber n’a pas besoin d’être dans un état dépressif pour écrire, et non il n’ a pas le temps de lire à force d’écrire (certains y voient de la suffisance). Chacun sa manière d’écrire. J’ai plutôt vu un auteur habité par sa passion, en toute simplicité, un peu rêveur, utopique, un auteur qui n’essaie pas de jouer un rôle d’intellectuel. Je ne suis pas une fan acharnée de l’auteur, j’ai adoré certains livres, d’autres moins. Le style tend à se simplifier, je le déplore, mais Le papillon des étoiles a l’avantage, certes pas novateur, d’avoir un vrai fond qui personnellement m’a touchée.
Et quand on n’est pas amateur d’un auteur, pourquoi accepter d’aller à sa rencontre ? pour le livre gratuit et le buffet ? o_O
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