- Auteur : Frédéric Beigbeder
- Ma note :
- Lu : septembre 2006
« Le seul moyen de savoir ce qui s’est passé dans le restaurant situé au 107e étage de la tour nord du World Trade Center, le 11 septembre 2001, entre 8 h 30 et 10 h 29, c’est de l’inventer. » F.B
Mon avis
J’ai rarement lu un livre aussi affligeant. Le matraquage médiatique de ces derniers temps concernant le 11 septembre m’a fait penser que j’avais ce livre dans ma PAL. Je me suis dit que c’était là l’occasion de le lire. N’ayant pas d’opinion particulière sur l’auteur j’y suis allée gaiement, sans a priori, sans espoir particulier, mais avec beaucoup de curiosité.
L’idée, c’est d’alterner les chapitres racontés par un père de famille divorcé qui amène ses deux fils au restaurant Windows on the world du WTC, et les chapitres autobiographico-nombrilistes.
Les passages se déroulant dans le WTC sont hilarants de bêtise. Dialogues en franglais, une moitié de phrase en français et une expression bien typique en anglais et on recommence pour la moitié des dialogues (« papa, t’es pas obligé de nous faire croire que tout est truqué, let’s face it : this time it’s for real« ), personnages niais et sans intérêts, psychologie absente…la joie !
Les passages autobiographiques quand à eux, ont encore moins d’intérêt. Tout ce que raconte Beigbeder sur sa petite vie est d’un ennui mortel. Il étale joyeusement sa culture musicale et littéraire. La lecture en est insupportable, on essaie de comprendre la raison d’être de ses épanchements, le lien éventuel avec la tragédie qu’il a choisi d’évoquer de loin, de manière superficielle et creuse. La réflexion est quasiment absente, ça frise le degré zéro de l’inutile, du vide. Il ne pose pas de question, il meuble des pages blanches de bavardages stériles, se raconte, comme si sa petite personne avait un quelconque intérêt comparé à l’attentat qui est pourtant le sujet principal. On ne peut même pas apprécier le style : il n’y en a pas. Et pour couronner le tout, on a droit à une scène porno peu avant la fin, un couple de gens d’affaires complètement caricatural s’adonne au rut dans un instinct de survie à mourir de rire. Dialogue tout aussi porno et dégueulasse que la scène est inutile et surtout loin d’être crédible. En guise de vision personnelle prétendument intellectuelle, on se retrouve avec un long blabla très mal écrit, sans fond ni forme, pédant et prétentieux. Pourtant l’auteur ne semble pas manquer de lucidité quand il dit « J’en ai marre d’écrire des romans sans issues. Marre des errances post-existentialistes stériles… » Alors pourquoi avoir écrit cette daube ?
3 remarques pertinentes pour “Windows on the world”
Personnellement je l'ai trouvé très interessent ce livre. 😛
je me demande bien en quoi ! 😆
J'ai vraiment des problèmes avec cet auteur que je n'aime vraiment pas du tout. Et ce livre, je crois que c'est le pire ! ^^
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