- Auteur: Henri Loevenbruck
- Ma note:
- Lu : janvier 2008
Des meurtres en série. Une secte sanguinaire surgie du passé. Six pages mystérieusement disparues d’un célèbre manuscrit du XIIIe siècle. Ari Mackenzie. analyste atypique et controversé des Renseignements généraux. est confronté à la plus extraordinaire et la plus violente affaire de sa carrière. Dans l’ombre, un groupe occulte est prêt à tout pour redécouvrir le secret des pages manquantes du célèbre carnet de Villard de Honnecourt. Ari saura-t-il arrêter ces fanatiques sans scrupule avant qu’ils ne mettent en place leur sinistre dessein ?
Mon avis
Je suis très embêtée, car lorsque je relis mon avis du Syndrome Copernic, je me demande ce que je pourrais bien dire de nouveau…C’est toujours un régal de suivre les péripéties des héros (anti-héros ?) de Loevenbruck. Tout est tellement bien dosé, action, suspens, mystère, psychologie. Certes, c’est le genre de livre qui se lit tout seul, mais intelligemment. Les personnages sont fouillés, on nous en dit juste assez sur leur vie et états d’âmes pour s’attacher à eux, sans tomber dans le bavardage. Ne rien savoir sur les personnages m’énerve souvent, et surtout dans les thrillers où il est facile de ne se concentrer que sur l’action au détriment de la psychologie. Or ici, les personnages intéressent et ne sont pas fades.
Pour l’action, là aussi, facile de tomber dans le piège de la facilité. Mais non ! L’intrigue est habilement développée et l’action bien rythmée. On oscille entre l’échevelé et le trépidant. J’ai eu des moments de vertige, surtout vers la fin où la pression monte, pour le héros et les différents personnages, mais aussi pour le lecteur. Certaines scènes sont carrément à frémir, surtout quand on « assiste » à la mésaventure de la dernière victime. Et tout cela, sans exagération, l’équilibre parfait entre l’horreur et la sobriété, étonnant. Le dénouement est en plusieurs temps, pas de révélation ultime (quoique) et malgré tout le suspens ne fait que grandir, jusqu’à la fin. Les dialogues sont excellents et non dénués d’humour comme le personnage de Ari. Certaines répliques sont franchement désopilantes, sans pour autant casser l’ambiance et le contexte. (« Quand je vois une nature morte j’ai envie de l’enterrer » : j’adore !). Autre élément qui personnellement m’a conquise, c’est évidemment le coté historico-ésotérique de la chose. Quand c’est bien fait comme ici, sérieusement documenté et non affabulé comme chez certains, c’est un pur plaisir. On apprend, on voyage, on s’instruit.
Pour revenir au dénouement, je suis restée perplexe : va-t-il y avoir une suite ou la fin nous laisse-t-elle définitivement dans l’expectative ? J’avoue avoir ressenti un léger sentiment de frustration, mais alors léger, à l’idée de ne pas en savoir plus…mais d’un autre côté, Ari n’a-t-il pas trouvé la réponse, la seule qui compte vraiment ?
4 remarques pertinentes pour “Le rasoir d’Ockham”
Hallo,
Ce roman a l'air fort intéressant mais je reste mitigé envers l'auteur. Penses-tu que celui-ci me plaira davantage que Le syndrôme Copernic ? http://marco.skynetblogs.be/post/4689253/le-syndr…
alors là il n'y a que toi qui peut dire 😉
si c'est juste le côté "philosophique" qui t'a gêné dans Copernic, là c'est plus "léger", si ça peut te rassurer 🙂
Par contre, il faut savoir qu'il a écrit Copernic suite à un accident qui a failli lui coûter la vie, d'où la profondeur du propos et sa tendance à l'introspection 😀
Merci pour ta réponse
En fait, ce que je demande à un roman, c'est de me divertir : peu importe qu'il soit vrai ou pas. Je ne suis pas contre la philosophie mais alors dans un livre de philosophie. Quand je lis un truc à la Jason Bourne, j'aime être secoué dans tous les sens et pas constamment freiné par telle ou telle réflexion. Enfin, ce n'est que mon avis à moi personnel 🙂
Hmmm… j'ai déjà une tonne de bouquins à lire mais dans quelque temps, je me laisserai peut-être bien tenter par le rasoir, en espérant qu'il ne le soit pas, hu hu
alors si tu veux de l'action, tu vas en avoir ! c'est même carrément cinématographique je trouve
M'enfin un livre, sans un brin de profondeur, bof…puis bon, Copernic c'est pas non plus de la philo, sinon je l'aurais même pas lu 😉
En tous cas, Loevenbruck, qu'il "philosophe" ou pas, ça reste quand même plus intelligent que Jason Bourne 😆
Action ne veut pas forcément vidage de cervelle, et je trouve que chez Loevenbruck le mélange est habile et équilibré, oui môôôssieur, comme je vous dis !
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