- Auteur: Robert Charles Wilson
- Ma note:
- Lu : décembre 2007
Scott Warden était là à Chumphon, Thaïlande, quand le premier chronolithe est apparu : un obélisque de plus de cent mètres de haut, d’un bleu impossible, gelant un paysage de jungle dévasté ; un monument commémorant une victoire, celle du seigneur de la guerre Kuin, victoire qui n’aura lieu que dans vingt ans et trois mois. Mais qui est Kuin ? Un tyran, le sauveur d’une humanité à la dérive, un extraterrestre aux traits indubitablement asiatiques, un futur dirigeant chinois, une rumeur qui, grâce à la turbulence Tau, deviendra réalité ? Et que sont réellement ces chronolithes qui ravagent le monde ? C’est à toutes ces questions que Scott et son ancien professeur de physique, Sulamith Chopra, devront répondre, non sans avoir à parcourir le globe, de Chumphon à Jérusalem, du Mexique au Wyoming. Après Darwinia, voici le second roman de Robert Charles Wilson dans la collection Lunes d’encre, un thriller temporel comme vous n’en jamais lu, qui a valu à son auteur une nomination méritée au prestigieux prix Hugo.
Mon avis
Encore une fois Wilson a l’art de plonger des personnages ordinaires dans des situations extraordinaires. Il utilise le concept inusable et ô combien fascinant du paradoxe temporel. Une infime partie du futur est révélée à la face du monde. Un conquérant marque ses victoires par l' »émission » de monuments commémorant ses conquêtes. Sur Kuin on n’en sait pas plus, si ce n’est que la technologie utilisée est encore inconnue. Le narrateur fait partie de quelques anti-héros coincés dans un monde en mutation, aux prises avec des événements que la science conçoit à peine, évoluent au fil de plusieurs décennies dans une société en décomposition. L’Humanité sombre dans la paranoïa, les nations s’effondrent et le pessimisme s’empare des jeunes générations qui ont grandi avec l’attente du mystérieux Kuin. Cette menace dont on ne sait finalement rien engendre de nouvelles organisations politiques, de mouvements fanatiques, des crises économiques, des guerres. L’histoire tient la route de sa par son traitement profondément humain. Chez Wilson le propos est toujours fort et son approche de l’humanité toujours subtile et réaliste. Pas d’effets grandiloquents ni de grosses ficelles, on reste dans la sobriété et l’intelligence.
À lire !
Une remarque pertinente pour “Les Chronolithes”
Je susi contente de trouver ton avis plus qu'enthousiaste sur "Les chronolites" mais avant de l'attaquer, je vais lire "Le vaisseau des voyageurs" ! Merci encore ! 😆
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