Enfin un événement livresque sympa dans le coin ! Bon c’est à 2 heures de train de chez moi mais ça reste la porte à côté et ça change des salons parisiens inaccessibles par la distance. Donc cette année j’ai enfin pu me rendre à Montpellier, ville que je ne connaissais pas, et déambuler toute une journée d’un stand de libraire à l’autre (car ici ce ne sont pas les éditeurs qui exposent mais les libraires du coin). Un grand nombre d’auteurs était présent, je me suis laissée dire qu’il devait y en avoir 300 ou 400, ce qui nous fait que dans le tas il y avait forcément quelques individus susceptibles de m’intéresser !
Arrivée à 10h, j’ai aussitôt aperçu les stands depuis la gare, vraiment très proche de la Place de la Comédie ! Pas de perte de temps à chercher son chemin, tout est au centre historique de Montpellier, quelle joie, j’ai pu donc faire la touriste par la même occasion. À cette heure-ci pas grand-monde, on peut encore marcher sans se rentrer dedans. Pas beaucoup de visiteurs, mais pas beaucoup d’auteurs non plus ! Le temps de faire quelques repérages, quelques achats, voir qui sera où etc.
Grande innocente sortie de ma campagne, j’ai d’abord cru que la chose se résumait aux stands situés sur la place de la Comédie, avant de comprendre que d’autres stands, encore plus nombreux, s’étalaient jusqu’au Corum, la chaleur déjà excessive commençait manifestement à faire son effet sur mon métabolisme délicat.
Peu d’auteurs étaient là le matin, mais je pus rencontrer Jean Teulé, que j’ai découvert avec Le magasin des suicides, livre auquel j’ai totalement adhéré lors de la lecture. Étant donné le peu de foule à cette heure-là, j’en ai profité pour faire dédicacer 3 livres, allez soyons fous !
Quelques déambulations plus tard j’ai pu rencontrer Didier Decoin et papoter 10min avec le monsieur, fort sympathique et disponible. J’ai patienté un peu et attendu Bernard Werber, prévu à 11h, à 2 ou 3 auteurs de là (précisons que l’unité de longueur sur les stands se mesure en auteurs et non en mètres, ce qui de toute façon est quasi-équivalent vu le nombre d’auteurs au mètre).
Sans nouvelle de Werber j’ai décidé de me rendre à la conférence de Didier Decoin au sujet de son nouveau livre (fraîchement dédicacé donc) Est-ce ainsi que les femmes meurent ? C’était très intéressant, mais trop court, il ne me semble pas en avoir appris plus que lors de ses passages à la télé, d’autant plus que les hôtesses du Corum nous poussaient vers la sortie avec une certaine insistance, ce qui n’a pas donné l’occasion au public de poser beaucoup de questions. L’heure du déjeuner devait y être pour quelque chose 🙁
Après m’être moi-même restaurée à l’ombre d’un arbre, j’ai patienté (encore) et espéré que Bernard Werber arrive. Une fois la dédicace dans la poche (une formalité, car je dois bien avoir 4 livres déjà signés de sa part :D), direction le vif du sujet, c’est à dire vers Tatiana de Rosnay, toute pimpante malgré la chaleur et qui s’est avérée une sacrée bonne vendeuse d’ailleurs, car je me suis laissée très facilement tenter par ses arguments en faveur d’un jeune auteur de ses amis, un certain Harold Cobert (à droite), tout à fait sympathique, qui vient de publier Un hiver avec Baudelaire,
une fable qui comblera sans doute les amis des animaux dont je fait partie. Donc je suis repartie du stand avec la joie d’avoir pu rencontrer Tatiana IRL finally ! et d’avoir un nouvel auteur à découvrir, que dis-je un auteur, même deux si on compte Régis Descott, là aussi chaudement recommandé par Tatiana de Rosnay ! Je pense que si j’étais restée 5 min de plus je serais repartie avec une liste pas du tout raisonnable 😀
La suite de la journée a été plus zen, c’est à dire que j’ai vite été terrassée par la chaleur, et ce fut avec joie et reconnaissance que j’acceptais l’invitation d’André et Michèle Bonnery à me joindre à eux. Pour ceux qui ne suivent pas (sisi il y en a plein je le sais !) les Bonnery sont un couple d’auteurs que j’ai découvert il y a quelques mois, avec Les deux visages de Janus. Petit scoop : ils sont en train d’écrire la suite et la chose avance bien, je me réjouis d’avance !
Après une bonne heure en leur charmante compagnie j’ai voulu faire la touriste, mais la vraie, la feignante qui manque de temps et qui prend le petit train pour visiter la ville, oui ! C’est fou ce qu’on peut se sentir bête dans ces petits trains, à 2 l’heure au milieu des piétons…mais au moins, j’ai pu avoir une vue d’ensemble du centre historique, et c’est déjà ça de gagné pour une prochaine visite plus organisée.
Super journée donc, je suis ravie d’avoir pu rencontrer et découvrir tout ce petit monde, et d’être repartie avec de quoi manger des patates pendant quelques semaines (message codé qui veut bien dire ce qu’il veut dire).
PS: j’ai bien fait de me faire plaisir avec tous ces livres, ça me console car en descendant du train à Perpignan, après avoir fait 3 mètres sur le quai, je me suis foulé la cheville, là, comme ça, sans buter sur quoi que ce soit, et ça fait vachement mal de finir la journée de cette manière..
PS Bis : vous remarquerez la présence d’un livre de Jorge Semprun, que je compte découvrir pour l’occasion, mais manque de bol, le monsieur ne s’est pas montré ce jour-là, ou alors en coup de vent, donc pas de dédicace !
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