- Auteur: Yasmina Khadra
- Ma note:
- Lu : février 2008
L’enfance n’est pas toujours un paradis perdu. Elle peut être, bien au contraire, un monde fait d’injustices et de frustrations. Et qu’y a-t-il de plus terrible, pour un enfant, sinon de se voir négligé par une mère qui sait si bien adorer le frère aîné, et d’être le souffre-douleur d’une cousine tellement admirée. Par bribes, et sans pathos, le passé ressurgit. Un roman poignant et dérangeant où le lecteur assiste de l’intérieur au mécanisme qui pousse un être simple à la folie meurtrière.
Mon avis
Un roman ultra-court pour une lecture à la limite de la frustration. Toujours la plume subtil de Khadra, son style d’une poésie folle qui contraste avec un propos violent. Le narrateur évoque des bribes de souvenirs, sa mère qui ne lui montre pas le moindre signe d’affection, un frère adoré, une cousine K perverse et idolâtrée. On en sait pas grand-chose du contexte, si ce n’est ces fameux souvenirs épars, qu’il évoque confusément, sans vraiment de repères chronologiques ni de rapport entre eux. L’enfant mal-aimé qu’il était, rejeté pas sa mère qui lui préférait de loin son frère et sa détestable cousine, devient au fil du récit un peu plus amer, on sent venir sa folie, nourrie par une enfance malheureuse, jusqu’au geste fatal. Si son passé n’excuse pas son geste, il l’explique. Cependant je n’ai pas été touchée par le personnage, la brièveté du livre ne m’a pas laissé le temps d’être bouleversée par son destin, que j’ai trouvé vite expédié. Même s’il s’agit du point de vue d’un fou, un récit un peu plus long et moins décousu aurait gagné en puissance. Trop court, pas assez intense, mais quel style ! Une poésie qui coule toute seule, tout à fait délicieuse.
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