- Auteur: Fred Vargas
- Lu : septembre 2007
- Ma note :
Un matin, la cantatrice Sophia Siméonidis découvre, dans son jardin, un arbre qu’elle ne connaît pas. Un hêtre. Qui l’a planté là ? Pourquoi ? Pierre, son mari, n’en a que faire. Mais la cantatrice, elle, s’inquiète, en perd le sommeil, finit par demander à ses voisins, trois jeunes types un peu déjantés, de creuser sous l’arbre, pour voir si… Quelques semaines plus tard, Sophia disparaît tandis qu’on découvre un cadavre calciné. Est-ce le sien ? La police enquête. Les voisins aussi. Sophia, ils l’aimaient bien. L’étrange apparition du hêtre n’en devient que plus énigmatique.
Mon avis
J’ai dévoré ce livre en moins de deux. Debout les morts nous présente un insolite trio d’historiens fauchés, Marc le médiéviste, Mathias le préhistorien, et Lucien le contemporéaniste de 14/18, qui occupent chacun un étage d’une baraque pourrie qu’ils partagent avec un vieux flic réputé lui aussi pourri, parrain et oncle de Marc. Les « évangélistes » ont chacun un caractère bien à eux, leurs manies, forcément liées à leurs passions et spécialités, ils sont excentriques, obsessionnels, sombres. Le style de Vargas est encore une fois un délice linguistique. Elle pratique l’argot poétique, la métaphore parlante, l’imagerie verbale. Les dialogues sont vifs, plein d’humour et de finesse. Ça frise parfois le surréalisme, mais ça reste d’une cohérence infaillible. L’intrigue est délicieusement tordue, efficace, les rebondissements pas assez nombreux pour être lourds, juste bien dosés et bien placés. Pour l’avoir rencontrée à Frontignan cette année, j’ai constaté que Vargas pratique le même humour que ses personnages, mordant, vif, intelligent et irrésistible, avec un naturel confondant. Incontournable.
3 remarques pertinentes pour “Debout les morts”
J'ai pas du tout accroché à ce bouquin, qui m'a dissuadé de lire d'autres Vargas. Je ferai quand même une nouvelle tentative avec "Pars vite et reviens tard", un Must, paraît-il.
C'est le seul que j'ai lu d'elle pour l'instant mais j'ai adoré !!! Surtout l'humour omniprésent dans les dialogues entre les personnages !!! Je suis tombée dessus par hasard et je compte réitérer 🙂
Un bouquin de Vargas c'est un peu comme une tablette de chocolat. Avant de l'ouvrir on est sûr que ce sera bon. Ensuite on passe la soirée avec la main dans la tablette, découvrant au fil des carrés des saveurs surprenantes lorsque les pépites craquent sous la dent.
La tablette est vite finie et on court voir s'il en reste dans le placard, pour demain.
Et puis, comme le chocolat, c'est bon pour le moral.
http://bmr-mam.over-blog.com/article-36606608.htm…
.-= Le dernier billet de BMR : Bouquin : vish puri =-.
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