- Auteur: Iain Banks
- Ma note :
- Lu : septembre 2007
Moi, j’ai jamais fait brûler de chien. D’accord, c’est amusant, mais il y a quand même d’autres choses plus intéressantes !
Deux ans après avoir tué Blyth, j’ai assassiné Paul, mon petit frère, pour des raisons différentes et nettement plus fondamentales. Et puis, environ un an après, j’ai encore éliminé ma petite cousine Esmeralda, plus ou moins sur un coup de tête. C’est mon total pour le moment : trois. Maintenant, ça fait des années que je n’ai plus tué personne et je n’ai pas l’intention de recommencer.
Je pense que c’était juste comme une phase que je traversais.
En tout cas, moi, au moins, on ne m’a pas surnommé «le brûleur de chiens», comme mon frère Eric, celui qui vient de s’évader de son asile.
mon avis
Attention navet ! Avec ce livre on atteint des sommets de bêtises et d’ennui. La récit, raconté par un ado sadique, est morne et plat. Pas moyen de m’intéresser à l’histoire, ni au personnages. Le narrateur parle des trois meurtres qu’il a déjà commis à 6, 8 et 9 ans et aussi de son frère aîné tout juste échappé d’un asile psychiatrique. Il nous raconte aussi ses occupations d’ado esseulé vivant avec son père sur une île écossaise. Pas moyen de trouver un intérêt quelconque à quoique ce soit. C’est long. Le personnage est antipathique comme c’est pas permis, les scènes de cruautés gratuites se succèdent, sans rien apporter de spécial à part du dégoût. C’est décousu, inégal, l’explication du pourquoi du comment du frère devenu fou est consternante. Les révélations finales sont un grand moment de ridicule, que j’ai rarement rencontré lors d’une lecture. Ajoutons-y un sens de la psychologie à dix balles et une moralité d’une niaiserie sans fond, et vous avez un roman inepte et ennuyeux. À fuir !
4 remarques pertinentes pour “Le seigneur des guêpes”
Bonsoir!
Je n'ai pas vraiment compris ce que c'était que la moralité d'une niaiserie sans fond de "wasp factory"; je comprends que ça ne t'ait pas plus si tu n'aimes pas la cruauté gratuite et le style spécifique à ce livre plutôt qu'à l'auteur – mais j'ai quand même du mal à voir une moralité ici. Au contraire, ça me semble d'une ironie assez cinglante – qui peut déplaire, je le conçois. C'est juste dommage de chercher de la cohérence à un récit pareil qui est constitué d'une série de petites jouissances dans l'horreur et dans la négation du naturel plutôt que d'une intrigue linéaire du genre thriller, polar ou même SF (et Dieu sait ce que j'adore la SF). Au fond, les révélations ne sont pas sensées bousculer toute notre vision des personnages ou avoir un impact psychologique si important (ce qui est le cas dans "l'usage des armes"), je pense qu'elles sont intéressantes pour elle-mêmes dans le sens où elles vont le plus loin possible dans le monstrueux.
Chacun cherche ce qu'il veut dans un livre, mais ce qui me rebute, c'est la gratuité et l'incohérence, car pour moi gratuité = facilité.
Quant à l'ironie cinglante, elle tombe carrément à plat, sans doute précisément à cause du manque de cohérence général. Pas aimé quoi ! 😐
L'intérêt d'un livre c'est qu'il s'offre à la réflexion, alors je trouve dommage de partir avec certains critères de lecture prédéfinis, ça tue la littérature. Chacun lit comme il veut, certes, mais si lire, c'était lire un texte du début à la fin, on ne serait pas beaucoup plus avancé. Enfin, non, y a toujours le plaisir de se laisser mener par le bout du nez je suppose. Tout ça se discute.
Je ne trouve pas que l'ironie tombe à plat; la cohérence (mais on parle sans doute plutôt de vraisemblance) ne manque pas, elle n'existe pas du tout. L'auteur ne se prend pas très au sérieux, c'est de ce genre d'ironie que je voulais parler. Et il se moque du lecteur, ça fait du bien de temps en temps. Il faut se faire malmener parfois, ce n'est pas intéressant de toujours se faire caresser dans le sens du poil quand on lit.
Je ne pense pas que les scènes de cruauté soient gratuites au sens où elles sont un petit "bonus" qu'on case ci et là; "the wasp factory" crée des monstres; sans cruauté ça ne rimerait à rien. Parce que ce n'est pas la cohérence explicite du texte qui fait le sens.
Oui justement, ce que je dis, c'est que moi, obtuse comme je suis, ça ne m'a pas menée à la réflexion, mais plutôt à l'ennui 😎
Quant à ma façon de lire, et à mes critères, qu'en sais-tu ? Je cherche en effet un minimum de cohérence en général, ces critères ne sont donc pas immuables comme tu voudrais me le faire dire, et peuvent varier d'un "ressenti" à l'autre (je ne parle même pas de livre). Je n'ai trouvé aucun intérêt à ce livre, il ne m'a pas donné envie d'y réfléchir, je l'ai trouvé insipide. Qu'on y trouve des qualités tant mieux, il doit avoir autant de défauts et de qualités que de lecteurs.
Sur ce je m'en retourne "tuer la littérature" 😀
Les commentaires sont désormais fermés.
Pour la suite de mes lectures et autres déviances,
cela se passe désormais sur Ma Grosse PàL.