- Auteur: Tatiana de Rosnay
- Ma note :
- Lu : avril 2008
Paris, mai 2002. Julia Jarmond, journaliste pour un magazine américain, est chargée de couvrir la commémoration de la rafle du Vel’ d’Hiv. Au cours de ses recherches, elle est confrontée au silence et à la honte qui entourent le sujet. Au fil des témoignages, elle découvre, avec horreur, le calvaire des familles juives raflées, et en particulier celui de Sarah. Contre l’avis des siens, Julia décide d’enquêter sur le destin de la fillette et de son frère. Soixante ans après, cela lui coûtera ce qu’elle a de plus cher. Paris, le 16 juillet 1942 : la rafle du Vel’ d’Hiv’. La police française fait irruption dans un appartement du Marais. Le petit Michel, paniqué, se cache dans un placard, et sa grande sœur Sarah, dix ans, l’enferme et emporte la clef en lui promettant de revenir. Mais elle est arrêtée et emmenée avec ses parents…
Mon avis
Pfiou ! Que dire ?…Je viens de refermer le livre. Que d’émotions ! L’histoire est forte et tragique, tristement réelle, et le récit est d’une sobriété exemplaire, les faits sont juste abominables. L’histoire de Sarah prend à la gorge, voire aux tripes. Bref, ça remue. Pas de temps mort concernant les chapitres au sujet de Sarah. Car le récit se déroule en deux temps une bonne partie du livre. Il alterne les passages dans le présent (2002) où Julia prend peu à peu connaissance puis conscience de cette sombre époque de l’Histoire, et les passages dans le passé, où l’on suit le destin de Sarah et des autres victimes de la Police française de l’époque, obéissant docilement à l’occupant allemand. De terribles questionnements s’ensuivent. Les policiers ne pouvaient-ils agir autrement ? Les voisins ignoraient-ils vraiment ce qui attendait Sarah et les siens ? Qu’aurais-je fait à leur place ? Aurais-je eu peur ?
Étant américaine Julia porte un regard extérieur sur cet épisode, mais s’implique peu à peu dans son enquête jusqu’à se sentir personnellement concernée par le drame de Sarah. Le passé finira par rattraper le présent, qu’ils veuillent l’oublier, la renier ou l’ignorer, les personnages du livres devront tous affronter une vérité dérangeante et cruelle. La vie de Julia en sera bouleversée, tout comme le destin de chacun des personnages. Ses malheurs personnels qui sont à deux doigts de devenir pénibles deviendront finalement mineurs, et elle les affrontera d’un œil assez détaché malgré la douleur. On pourra peut-être regretter la fin, trop jolie, trop conte de fée.
Un roman émouvant, beau, joliment écrit, sobre et puissant à la fois, pour ne pas oublier.
7 remarques pertinentes pour “Elle s’appelait Sarah”
J'ai prévu de le lire, mais j'attends sa sortie en poche… Je suis impatiente !
Si je tombe dessus, je le lirai certainement, celui-là. Ca m'intrigue!!!
J'ai entendu parler de ce livre lors de la sortie du livre 'Les enfants de la liberté de Marc Lévy'. Quelques internautes disaient que 'Elle s'appelait Sarah' relatait beaucoup mieux cette page de l'histoire. Maintenant, je suis à nouveau tenté… 🙂
Je garde un magnifique et émouvant souvenir de ce livre ! 😉
je recommande ! je recommande ! je recommande ! je recommande ! je recommande ! 💡
Ce livre est tout simplement incroyable 😎
Je viens de le finir, j'ai beaucoup aimé, notamment la forme sous laquelle il a était écrit: les deux histoires qui se rejoignent pour n'en faire qu'une, qui donne tellement d'harmonie au roman.
On apprend beaucoup aussi sur un évènement noir de notre histoire trop vite oublié voire même ignoré: le Vel d'Hiv', une page noire que la France a longtemps préféré taire.
Un roman mais tellemnt réaliste, cette histoire est celle de tous les parents et enfants du Vel d'Hiv'.
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Pour la suite de mes lectures et autres déviances,
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