- Auteur : Antoine Sénanque
- Ma note :
- Lu : juin 2016
1897, Scotland Yard, Londres. Le dossier Jonathan Weakshield est rouvert. Ancienne grande figure de la pègre, il avait été déclaré mort quinze ans plus tot. Chef du Seven Dials, quartier redouté des bas-fonds londoniens, il y a fait régner l’ordre et la terreur au côté du Viking, le maître des gangs de la capitale, officiellement pendu en 1885. Les empreintes retrouvées sur une lettre à une inconnue prouvent que Weakshield est vivant. Tandis qu’un inspecteur acharné se lance sur sa piste à travers l’Europe et l’océan Indien, l’enquête de deux journalistes du Daily News dévoile les secrets de celui qu’on avait surnommé pour sa cruauté le loup du Seven Dials. Qui est-il ? Comment a-t-il disparu ? Et pourquoi refait-il surface maintenant ? Il faudra remonter loin, revenir sur son passe en Irlande au temps de la grande famine, interroger ses lieutenants, suivre son ascension a Londres, revivre la bataille des gangs de Strugglefield, son amitié brisée avec le Viking et son histoire d’amour secrète. Weakshield revient pour régler ses comptes et sauver la femme qu’il aime, mais les vieilles haines se réveillent et le sang s’apprête a couler de nouveau sur les bords de la Tamise. Avec un talent et une puissance extraordinaires, Antoine Sénanque nous entraîne a la fin de l’ère victorienne dans un Gangs of London où se croisent les ombres d’Oscar Wilde, de Stevenson et de Jack l’Éventreur. »
Mon avis
Un cadre victorien, un mort qui ne l’est finalement pas, des secrets, des trahisons et des amitiés au long cours, voilà un beau mélange qui m’a de suite attirée lorsque Babelio l’a proposé parmi les nombreux titres de sa Masse Critique. Je ne connaissais pas l’auteur avant de lire ce roman, l’occasion de m’y mettre !
La rédaction de ce pauvre billet aura été épique. Après une privation de connexion internet de 15 jours, une semaine de congés en Angleterre et d’autres choses à y faire que m’occuper de mon blog, puis un retour dans un été subitement bien installé et une chaleur paralysante, j’ai eu du mal à me replonger dans cette lecture datant de début juin, d’autant que depuis, j’ai lu six romans de plus.
Le contexte alléchant et la trame de l’histoire sont très bien traités, l’ambiance et l’atmosphère sont admirablement rendues, le récit regorge de références et d’allusions historiques et littéraires, peut-être un peu trop d’ailleurs, et de manière un tantinet artificiel parfois. L’ambiance est là, donc ! J’ai pourtant eu un peu de mal à entrer dans l’intrigue elle-même, le choix de narration, les différents points de vue, le fait que des journalistes retracent des faits passés et lointains m’ont donné une sensation de désordre et de lenteur. Même si cela s’améliore beaucoup au fil des chapitres, l’action peine à se mettre en place. Il en a de même pour les personnages, dont les agissements, la vie, ne sont souvent que rapportés. Ainsi il m’a été difficile de m’attacher à eux, une certaine distance s’instaurant entre la lectrice que je suis et les personnages. J’ai fini par ressentir de l’intérêt pour leurs destins compliqués grâce à la plume de l’auteur et à l’intrigue qui commence à s’épaissir et à se préciser. Malgré une entrée en matière que j’ai trouvée un chouïa laborieuse, ce roman s’est avérée une jolie découverte.
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