- Auteur : Sheridan Le Fanu
- Lu : septembre 2008
- Ma note :
Joyce relisait ce livre chaque fois qu’il souhaitait s’empêcher de dormir. Un roman noir tout ce qu’il y a de classique en apparence (Le Fanu fut dans ce registre le seul rival de Wilkie Collins), mais ficelé à l’irlandaise, c’est-à-dire sans marchander sur les ingrédients indispensables : le whiskey, la mort violente… et le surnaturel. Quelques messieurs plus ou moins distingués aiment à se réunir le soir au club, dans une bourgade des environs de Dublin, pour dire tout le mal qu’ils souhaitent au monde et tout le bien qu’ils pensent d’eux-mêmes… jusqu’au jour où ils se retrouvent avec un quasi-cadavre sur les bras. Un thriller particulièrement retors. qui met en scène un fait divers faussement banal pour nous rendre complices du pire : en nous invitant. à nous poser la seule question qui compte : » Comment tuer le temps ? » Que la bonne société victorienne en profite au passage pour se faire déculotter et fesser d’importance ne saurait nuire. on s’en doute, à notre plaisir. Mais Le Fanu a encore d’autres surprises dans son terrible sac – qu’il n’est bien sûr pas question de révéler ici. Qu’un tel roman – nous voulons dire d’une si violente modernité – n’ait jamais été traduit en français à ce jour est à la fois consternant et rassurant : il nous reste encore, eh oui (Elizabeth Bowen. préfacière du livre. s’en félicite avec nous), quelques vrais grands textes à découvrir ! Qui oserait s’en plaindre ?…
Mon avis
Erreur fatale ! Je suis partie en week end il y a 15 jours et je n’ai pas lu pendant 2 jours ! Au retour, des choses à faire, un nouveau jeu sur le pc, un nouveau lecteur mp3 à remplir, et un livre qui peinait déjà à me captiver. Résultat, je n’ai pas lu une ligne depuis 15 jours. Impossible de me remettre à lire La maison près du cimetière. Pourtant, ce livre avait tout pour me plaire, son auteur, son histoire, le style, les personnages, et malgré tout ça ne prend pas ! J’en suis à un gros tiers du livre, et rien ne se passe, on a beaucoup de bavardage, pas d’action…Je ne doute pas que le nœud de l’intrigue va finir par se nouer pour mieux se dénouer sur la fin, mais je trouve qu’à 1/3 du livre ça fait tout de même une longue intro. D’ailleurs la préface avertissait un peu le lecteur, on a du mal à y entrer dans cette maison, mais on a du mal à en sortir. Pour ma part je n’y suis toujours pas rentrée, et après 15 jours de jeûne, j’ai envie de lire, mais pas ce roman. Je dois donc me résoudre à l’abandonner, ce que je déteste, surtout quand un livre me fait autant envie, la déception est cruelle. J’espère que L’oncle Silas, dans ma PAL imminente sera à la hauteur de mes espérances, ventredieu !
M’en remettrai-je ? lol
5 remarques pertinentes pour “La maison près du cimetière”
J'ai commencé petit en achetant "Carmilla" qui est très court.Mais si ça me plais, je lirai "L'oncle Silas"
Carmilla m'avait beaucoup plu, c'est pour ça que je garde espoir pour L'oncle Silas 🙂
Pas évident de se remettre à une lecture longuement suspendue. Dans les périodes riches en évènements, en travail, en obligations, on arrive moins à se concentrer, on est moins patient … Je ressens un peu la même chose maintenant que j'ai repris les cours : envie de choses agréables, intéressantes, efficaces. Des livres que j'ai abandonnés attendent d'être terminés, mais c'est déjà un peu trop tard (je pense notamment au bouquin de Sterne). Pas toujours facile, dans ces moments-là … J'espère que L'oncle Sylas du même auteur t'accrochera davantage.
A bientôt !
Je note celui-ci quand même mais je pense d'abord lire Carmilla qui est – lui – bien plus court.
Oui je te le conseille aussi ! il ne vaut mieux pas commencer par La maison près du cimetière, même l'auteur de la préface le dit lol
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Pour la suite de mes lectures et autres déviances,
cela se passe désormais sur Ma Grosse PàL.