- Auteur : Boyd Morrison
- Ma note :
- Lu : octobre 2016
Une pluie de météorites d’une violence inouïe s’abat sur l’Océan Pacifique. À Honolulu, Kai Tanaka, le directeur du Centre d’alerte tsunami du Pacifique, relève une légère variation sur ses graphiques. Quand les communications avec l’île Christmas sont interrompues, il comprend que la nature a déjoué tous les pronostics. Un méga-tsunami se précipite sur Hawaï et les minutes sont comptées.
Il lui reste moins d’une heure pour faire évacuer un million de personnes. Et pour sauver sa famille, qui profite du soleil à Waikiki…
Mon avis
Lorsque la dernière Masse critique de Babelio proposait ce roman d’un auteur inconnu de moi mais aux promesses d’action et de suspens, je me suis dit que j’aimerais bien tenter, pour une fois, l’équivalent des téléfilms de catastrophe américains. Car ne nous y trompons pas, c’est bien de cela dont il s’agit. Action, suspens, danger imminent, personnages luttant pour leur survie, rythme effréné, etc.
Les ingrédients de la recette étant posés, reste à savoir si la sauce prend. Pour cela rien de mieux qu’un bon crash d’avion au-dessus du Pacifique pour donner le ton dès le prologue. Après une présentation de nos héros dans leur quotidien, d’une plantation de décor dans les règles et d’un peu d’humour avant la tempête, les choses sérieuses démarrent, avec notre héros se demandant si oui ou non il doit lancer l’alerte au tsunami, sachant d’une fausse alerte coûterait quand même un paquet de sous. Bref, à partir de sa décision les événements s’enchaînent, et se déchaînent !
Les chapitres s’égrainent au rythme du compte à rebours avant la première vague, l’heure locale est indiquée à chaque fois, ainsi que le décompte du temps restant avant l’apocalypse. Simple, efficace. Entre temps, tout le monde se débat pour procéder à l’évacuation de milliers de personnes, le héros et sa famille sont bien évidemment tous éparpillés dans la ville, plus ou moins joignables, et surtout pour la plupart, encore ignorant de ce qui leur pend au nez. Il me semble que le cahier des charges du roman catastrophe est ici exhaustif, il ne manque rien, tous les clichés y sont, on sait même assez tôt dans l’histoire qui va mourir ou non à la fin. Un catalogue aussi complet de poncifs devraient réduire le suspens à néant, et bien non !
On en apprend un bout sur les tsunami, on ne nous laisse pas dans l’ignorance et l’auteur s’emploie à cultiver son lecteur. Il n’essaie pas non plus de nous faire passer la catastrophe comme normale ou anodine, un tsunami d’une telle ampleur étant impossible avec les causes diverses mais possibles que l’on connaît habituellement, il utilise des circonstances rarissimes à la limite de la probabilité : une pluie de météorites ! L’incrédulité première du héros du jour teinte de réalisme le récit et tout ce qui en découle, et l’on reste, comme lui, dans un état de stupeur tout au long du roman. Le rythme échevelé ne laisse pas de temps à la réflexion, mais la profondeur du propos étant proportionnellement inverse à la hauteur des vagues, nous ne sommes pas là pour ça de toute façon. Si le réalisme global du roman est un atout, cela n’empêche pas les enchaînements de se révéler pour le moins…invraisemblables. Car il s’en passe des choses, et même après la première vague tant attendue, l’action ne fait que croître, le rythme ne faiblit pas, on reste en apnée tout du long et on passe outre l’accumulation de contretemps et de revirements plus ou moins crédibles. Si le suspens est relatif sur pas mal de point, il reste que le déroulement des faits tient en haleine sans temps morts. On frémit de savoir quelle astuce va trouver l’auteur pour sortir ses héros de là, et de quelle manière il va en sacrifier certains. L’identité de ces derniers ne sera pas une surprise, néanmoins, on se laisse prendre au jeu et on est, sinon surpris, du moins un peu ému par leur destin.
Malgré tous les codes du roman d’action apocalyptique, utilisés ici ce manière systématique, La vague reste une lecture haletante, prenante, efficace, pour peu qu’on laisse de côté nos exigences de fond. Elle tient ses promesses et même si elle ne laissera pas un souvenir impérissable, elle permet de passer quelques heures très…immersives.
Une remarque pertinente pour “La vague”
J’ai trouvé que les informations scientifiques systématiques cassaient l’ambiance et puis trop c’est trop pour notre esprit français On dirait un film à la Tom Cruise ! Aucun des personnages (assez cliché) n’est réellement attachant Surtout, avant, il y a eu Deep Impact ! mais comme vous le dites dans votre commentaire – et c’est également mon ressenti – cette lecture « même si elle ne laissera pas un souvenir impérissable, permet de passer quelques heures très…immersives » les pieds dans le sable au bord de la mer hahaha
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