- Auteur : Margaret Oliphant
- Ma note :
- Lu : juillet 2011
” C’est plus qu’il n’en faut pour faire sortir les morts de leurs tombes ! “
Juillet 1875. Semur, paisible ville fortifiée de la Haute-Bourgogne, est le théâtre d’étranges phénomènes. Un beau matin, ses habitants sont chassés hors les murs par une force irrésistible, et, alors qu’ils s’efforcent de survivre dans la campagne environnante, voient leur cité animée par des présences d’une effroyable familiarité : leurs bien-aimés, leurs chers disparus, qui reprennent droit à la vie tant les vivants leur en semblent indignes.
Tour à tour, Martin Dupin, le maire de Semur, le comte de Bois-Sombre, un farouche conservateur, Paul Lecamus, un visionnaire rongé par le chagrin, et bien d’autres, témoignent et s’interrogent : qui est l’ordonnateur de ce retour des morts ? et que veulent-ils nous dire ?…
Mrs Oliphant (1828-1897) fut l’une des femmes de lettres les plus populaires de l’Angleterre victorienne. Auteur de sagas familiales, de romans historiques, mais aussi d’essais, de guides de voyage et d’une poignante autobiographie, elle est restée dans les mémoires grâce à son œuvre fantastique, dont ce court roman est l’exemple plus abouti. Découvert par l’abbé Henri Bremond, La Ville enchantée (A Beleaguered City, 1880) est traduit par ses soins en 1911 et enrichi d’une introduction de Maurice Barrès. Cette nouvelle édition s’ouvre par un avant-propos de François Angelier, qui montre que le chantre de “la Terre et les Morts” ne pouvait que s’enthousiasmer pour l’œuvre de la romancière écossaise.
Mon avis
Paru chez Rivière Blanche, ce curieux petit roman victorien nous donne un aperçu de l’œuvre trop méconnue en France d’un auteur écossais pourtant prolifique. Margaret Oliphant nous raconte l’histoire d’une petite ville française dont les habitants sont mis dehors par… leurs morts ! Le récit est principalement rapporté par le maire, homme éclairé et athée (mais bien de son temps si on en croit son opinion sur les femmes, bien représentative de son l’époque), ainsi que par d’autres personnages secondaires dont l’attrait pour la religion va du mysticisme à la bigoterie. Les morts, invisibles, ont pris possession de la ville, mais la manœuvre induira la fuite des vivants hors de ses murs. Pendant plusieurs jours les morts vont tenter de communiquer avec les vivants, sans succès. Le ton est assez léger, je m’attendais à une histoire plus lugubre, plus mystérieuse, mais on n’échappe pas à certains poncifs religieux assez pénibles qui sont heureusement contrebalancés par l’athéisme du principal narrateur. Plus qu’un roman que j’aurais espéré « gothique », je pense qu’il faut plutôt voir dans La ville enchantée, une satire sur la religion et son influence sur les esprits les plus faibles et impressionnables. Assez intéressant pour me donner envie de lire d’autres livres de Mrs Oliphant.
3 remarques pertinentes pour “La ville enchantée”
Pour être méconnue, elle l'est car je n'avais jamais entendu parler de cette auteure et pourtant, c'est bien le genre que j'apprécie ! Je note !
My recent post Le secret de Crickley Hall —- James Herbert
Je me suis ennuyée à MOURIR !! Billet aujourd'hui sur mon blog.
My recent post "La ville enchantée" de Margaret OLIPHANT
J'ai pas eu le temps de m'ennuyer, je l'ai lu d'une traite, et comme il est court ça m'a sans doute sauvée !xD
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