Frédérick Rapilly, auteur du roman Le chant des âmes, paru aux éditions Critic, nous a fait le plaisir de répondre à notre questionnaire sur ses habitudes de lecteur. Un grand merci à lui pour sa participation !

À quel moment de la journée préférez-vous lire ?

Le soir, tard… Quand il fait vraiment nuit.

Quel est votre endroit préféré ? (lit, fauteuil, bain, parc…)

J’aime bien dans le bain, mais je finis le plus souvent allongé, vautré par terre sur le ventre avec un oreiller pour me caler. Ou alors, dans un avion quand je pars en voyage. Je n’ai pas encore essayé dans une soucoupe volante.

Créez-vous ou avez-vous besoin d’une ambiance particulière pour lire ? (musique, calme…)

J’ai arrêté de mettre Iron Maiden ou Lara Fabian à fond. Maintenant, je me mets de la musique trip-hop (Massive Attack, etc), ou rien… Rien, c’est très bien.

Qu’est-ce qui influence le plus vos choix de lecture ? (Internet, presse, entourage, l’actualité des confrères…)

Je reçois beaucoup de livre grâce à mon métier de journaliste, mais ce qui m’influence le plus, c’est le bouche-à-oreille.

Lisez-vous parfois les blogs de lecteurs pour trouver des idées de lecture ?

Oui, d’ailleurs j’en ai tenu un longtemps (thrillermaniac.over-blog.com). Je suis un peu en retard dans mes mises à jour, mais dès que j’ai un gros coup de cœur ou un livre qui m’énerve vraiment, je prends le temps de rédiger un commentaire.

Pouvez-vous lire plus d’un livre à la fois ?

Généralement, j’en lis 4 ou 5 en même temps… J’avoue qu’il y en a quelques-uns que je lis depuis 1 ou 2 ans.

E-book ou papier ?

Papier. J’aime bien les marques de confiture, les tâches de café, les grains de sable… Tout ce qui fait que l’on sent qu’un livre a vécu.

Marque-page ou page cornée ?

Page cornée. Forcément.

Quel est votre/vos lecture en cours ?

Pour le plaisir Le Parrain de Katmandou de John Burdett, pour le boulot Les Héritiers de Stonehenge de Sam Christer, Les Nuits de Favonio de Carmelo Sardo, et j’ai mis de côté Un Père Idéal de Paul Cleave.

Abandonnez-vous un livre qui ne vous plait pas ou allez-vous jusqu’au bout de la lecture ?

Je mets parfois de côté, mais j’y reviens. Par exemple, j’ai abandonné Seul le Silence de Roger J. Elllory que j’avais commencé sur une plage en vacances. Je vais le reprendre un jour ou l’autre. Même chose pour Un Pays à l’Aube de Dennis Lehane. Ce sont des livres assez denses, et m’en a dit tellement de bien que curieusement, j’ai peur de ne pas les aimer assez.

Savez-vous déjà quel sera votre prochaine lecture ?

Non… Seul le hasard…

Vous considérez-vous comme un boulimique ? (toujours un livre en cours, sur soi, peur du manque)

J’ai pris la sale habitude, paraît-il, d’avoir toujours un livre avec moi. Mes amis pensent que c’est de la provocation, c’est plutôt en souvenir de mes années de reportages où je passais mon temps à patienter dans les aéroports… J’ai pris l’habitude d’avoir un roman à portée de main pour m’évader.

Avez-vous une PAL (Pile à Lire) importante, éprouvez-vous le besoin compulsif d’accumuler les livres qui vous tentent afin de pouvoir piocher dedans selon votre humeur ? (attention : signe de boulimie) ou lisez-vous au jour le jour ?

J’ai des piles à lire avec des degrés d’urgence. Par exemple, « Voyage au bout de la nuit » de Céline ne figure pas dans la pile urgente.

Votre écriture influence-t-elle vos lectures ? Par exemple, si vous écrivez ou venez d’écrire un polar sanglant et angoissant, compensez-vous par des lectures d’un genre totalement opposé, ou vous immergez-vous complètement dans un même univers ?

Je n’ai pas de règle, surtout je n’ai encore qu’un roman à mon actif. Quand je l’écrivais, j’ai lu tout et n’importe quoi.

Quels sont les livres/auteurs/genres que vous affectionnez le plus ?

Plus jeune, j’ai dévoré de la Science-Fiction et de la Fantasy (Ray Bradbury, William Gibson, Jack Vance, Tim Powers, A.A. Anatassio…). Actuellement, je lis plutôt du polar, mais j’aime aussi Le Journal de Bridget Jones ou High Fidelity de Nick Hornsby… J’ai un faible pour William Boyd, Tim Winton, Paul Auster, Michel Houellebecq, Don Winslow, Deon Meyer, John Burdett.

Comment êtes-vous passé du statut de lecteur à celui d’auteur ? Ce fut progressif et inconscient, inné, ou un déclic vous a fait basculer ?

Progressif… J’ai commencé par devenir journaliste, puis à écrire des biographies et des essais, puis une amie écrivain (Louise Desbrusses) a parlé de moi à un ami éditeur qui m’a dit que mon histoire était géniale. J’ai fini par le croire.

Depuis que vous écrivez, votre façon de lire a-t-elle changé ?

Oui. Je repère les trucs. Des fois, je me dis que je n’aurais pas fait comme ça ou qu’au contraire, l’auteur m’a bluffé.

Avez-vous des révélations, des manies de lecteur (compulsif ou non) que vous voudriez ajouter?

J’aime bien martyriser mes livres. Qu’on sente qu’ils ont vécu. Je n’y suis pas très attaché, à part quelques-uns qui me viennent de mon père et qu’il lisait avant de mourir. Je m’allume souvent un mauvais cigare ou un cigarillo avant de commencer ma lecture.

• Le chant des âmes
• La ville enchantée