- Auteur : Karen Thompson Walker
- Lu : avril 2014
- Ma note :
Une journée d’octobre apparemment comme les autres, l’humanité découvre avec stupeur que la rotation de la Terre a ralenti. Les jours atteignent progressivement vingt-six, vingt-huit puis trente heures. Tandis que certains voient dans ce changement inexpliqué un signe que la fin est proche et cèdent à la panique, d’autres, au contraire, s’accrochent coûte que coûte à leur routine, comme pour nier l’évidence.
Bientôt, la gravité est modifiée et certaines personnes sont touchées par un syndrome provoquant des malaises à répétition, les oiseaux sont désorientés et s’écrasent, les marées se dérèglent et les baleines s’échouent…
En Californie, Julia est le témoin de ce bouleversement, et de ses conséquences sur la communauté, sa famille, et elle-même. Adolescente à fleur de peau, elle entre dans l’âge où son corps, son rapport aux autres et sa vision du monde changent : l’âge des miracles.
Entre roman d’anticipation et d’apprentissage, L’Âge des miracles est un livre visionnaire sur la capacité d’adaptation de l’Homme, poussée ici à son paroxysme.
Mon avis
Julia a onze ans, et au moment où son enfance commence à laisser place à un autre âge, la Terre connaît elle aussi un chamboulement total, fait d’inconnu et de conséquences imprévisibles. La vitesse de rotation de la Terre ralentit, et au fil des mois les journées et les nuits sont deux fois plus longues. L’Humanité doit s’adapter à ce nouveau rythme, et chacun continue de vivre comme si de rien n’était ou presque. Julia raconte l’époque de ce chamboulement planétaire et personnel quelques années après celui-ci, et nous ne sommes encore qu’au début d’une nouvelle ère qui s’annonce sombre pour l’Humanité. La Julia de onze a des préoccupations d’adolescente, tout en étant témoin des changements extérieurs, elle poursuit sa propre évolution, et ce qui au début a l’air d’une sympathique histoire un peu fleur bleue, devient un véritable adieu à ce qui n’est plus. À l’échelle de Julia, ses propres changements sont source de questions et de découvertes tout aussi déterminantes que le ralentissement de la Terre. Ce qui jusqu’alors paraissait normal et acquis laisse la place à une nouvelle normalité, le passé est relégué au rang de vague souvenir. Les journées de 24h, c’est l’enfance de Julia, tandis que les journées qui s’allongent de plus en plus, c’est l’adolescence et toutes ses découvertes. Un bien joli roman de SF qui pourra séduire les réfractaires au genre.
4 remarques pertinentes pour “L’âge des miracles”
Tu vois, je me suis arrêtée sur ta chronique car cela m’a intriguée… Cela pourrait tout à fait moi, celle séduite qui s’avère a priori, réfractaire 😉
C’est de la SF très très légère, j’aurais aimé plus de recherches et tout ça mais ça reste agréable à lire.
On se dit souvent qu’on aimerait avoir des journées plus longues. Cette lecture me tente bien et la SF aussi, je l’ajoute à ma liste de livres à lire !
Je ne connais pas ce roman mais il a l’air chouette, en plus la couverture est très jolie! =)
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