- Auteur : Sire Cédric
- Lu : juillet 2010
- Ma note :
Lorsque sa collègue Aurore l’appelle en pleine nuit pour couvrir avec elle un meurtre atroce, David, photographe de presse, se rend sur les lieux du drame. Un fossoyeur pris d’une folie hallucinatoire vient de massacrer sa femme et ses enfants avec un fusil à pompe, avant de se donner la mort. Le lendemain, un adolescent, se croyant poursuivi par des ombres, menace de son arme les patients d’un hôpital et tue Kristel, la compagne de David. Mais qui est à l’origine de cette épidémie meurtrière? Est-ce un homme ou un démon? Le journaliste, qui n’a plus rien à perdre, va se lancer à la poursuite de Nathaniel, l’enfant des cimetières, jusqu’aux confins de l’inimaginable… Thriller gothique époustouflant, L’Enfant des cimetières est servi par une écriture nerveuse terriblement évocatrice qui laisse le lecteur hypnotisé par l’horreur. Attention, si vous commencez ce livre, vous ne pourrez plus le lâcher!
Mon avis
Je renouvelle ma découverte de l’auteur avec délectation. La rencontre à Colomiers organisée en toute simplicité et quasi au dernier moment aura été l’occasion d’alourdir ma PAL (mais pas pour longtemps !) et de satisfaire mes pulsions de groupie toujours en quête de dédicaces. Attendre les auteurs que j’apprécie parler de leur travail et suis avec intérêt est toujours pour moi un immense plaisir et une réelle source d’inspiration.
Je suis donc ressortie de cette formidable soirée avec notamment L’enfant des cimetières, que je souhaitais lire depuis De fièvre et de Sang.
On dit que l’Univers est en expansion, l’horreur aussi. Si L’enfant des cimetières est relativement moins sanguinolent que De fièvre et de Sang, il est plus ancré dans le surnaturel, dès le départ le lecteur est aspiré dans un monde où l’inquiétant et le bizarre font partie intégrante du réel.
Une folie meurtrière s’empare d’un père de famille et se propage telle une épidémie, mettant à l’œuvre des forces démoniaques. La terreur de l’inconnu rivalise avec l’horreur des actes. L’un dans l’autre on se retrouve dans une série de morts qui dépasse l’entendement, une horreur hallucinatoire proche de la fantasmagorie. La menace rôde, toujours plus proche, et le lecteur se sent acculé comme dans ces cauchemars où l’on anticipe l’abomination qui va suivre en espérant se réveiller à temps pour ne pas voir le pire. Et, comme dans les rêves, on ne se réveille pas à temps.
Le personnage de David, déjà bien atteint par la perte de sa compagne, va en baver un peu plus, juste assez pour se rendre à l’évidence : nous ne sommes pas seuls ! Vauvert est quand à lui éminemment sympathique, son charisme n’a d’égal que sa capacité à admettre l’inimaginable, à s’adapter aux faits et à s’en accommoder pour mieux avancer.
La tension ne fait que monter au fil des pages, sans répit, jusqu’au final spectaculaire.
On frise parfois le surréalisme et l’absurde, le dépaysement est total, l’écriture efficace, rapide, très visuelle.
Alors évidemment, il ne faut pas être trop chochotte non plus, hein ! parce que ça dégouline un chouïa, et la puissance d’évocation de l’écriture de Sire Cédric est indéniable.
Bon, il ne me reste plus qu’à lire ses autres romans et nouvelles, car on ne va tout de même pas en rester là !
7 remarques pertinentes pour “L’enfant des cimetières”
Argh!! tu me donnes envie de découvrir tout ça!! 😉
A moi aussi 😉
héhé 😈
J'ai découvert Sire cédric à travers ce roman il y a peu de temps. Moi qui croyais que c'était un auteur à midinette qui écrivait des bluettes, j'en suis restée baba! Il faut que je découvre ses autres titres!
Ah, tu as bien plus accroché que moi !
Je ne sais pas pourquoi je bloque sur le nom de cet auteur … cela me parait tellement kitsch et pourtant, ses romans m'ont l'air intéressant et dans le style que j'aime !
@Joelle
Comme je le dis dans mon article sur ce roman, j'avais moi aussi une mauvaise idée de cet auteur ( comme quoi les idées préconçues c'est pas malin! :)) et quand j'ai lu l'enfant des cimetières, j'en suis restée baba et je l irai ses autres romans dès que j'en aurais l'occasion!
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