- Auteur : Nathalie Hug
- Ma note :
- Lu : octobre 2012
« Aussi loin que je me souvienne, je l’attendais assis, le menton sur les genoux, les bras autour des jambes et le dos appuyé contre la porte du placard. »
Petit garçon étrange, Adrien guette chaque semaine l’arrivée du père de sa demi-sœur, dans l’espoir de recueillir un regard, une parole ou un geste tendre. S’il rêve d’un papa, Adrien veut surtout percer le secret de sa naissance, secret qu’il croit enfermé dans une boîte rouge, cachée hors de sa portée. Le jour où sa mère se fait renverser par une voiture et se transforme en « tas-de-fraises-à-la-crème », la possibilité d’une vie différente s’ouvre à lui. Mais Adrien, l’enfant-rien, peut-il vraiment trouver sa place dans une famille qui n’est pas la sienne ?
Mon avis
Je suis et lis tous les livres du couple Camut & Hugdepuis un moment déjà, j’ai du retard certes, mais je me rattrape en partie avec L’enfant-rien, un court roman de Nathalie Hug toute seule ! Prévu pour une lecture à terme indéterminé, je me suis lancée, convaincue en 5 min par la dame elle-même lors du 4e Festival International des Littératures Policières de Toulouse. Ce fut l’occasion, enfin ! de rencontrer « Camhug » en personne(s). Nathalie m’a tellement bien donné envie de m’y mettre sans délais, que je n’ai pas hésité longtemps et à peine de retour chez moi j’en commençai la lecture. Enfin, plutôt le lendemain, parce qu’après 2h de route et un réveil le matin à 5h pour aller à Toulouse ça fatigue un peu quand même. On pouvait tout de suite senti l’enthousiasme et la passion de Nathalie concernant son livre, il n’était pas question pour elle de le faire acheter absolument, mais de le partager par tous les moyens possible, de le faire lire au plus grand nombre. Donc voilà, un tel enthousiasme sincère ne pouvait être ignoré !
L’enfant-rien est la voix d’un petit garçon qui vit avec sa mère et sa demie-sœur aînée. L’absence du père, cet illustre inconnu, ce mystère familial bien entretenu le ronge et il se prend à envier le père de sœur, aimant et relativement disponible. Et là je m’arrête car c’est moins racontable (voire pas du tout) et la fin l’a prise de court, j’avoue, je ne l’ai pas vue venir celle-là ! Je vous préviens donc, âmes sensibles et compatissantes, sortez les mouchoirs, car franchement Nathalie Hug nous cloue sur place avec on épilogue de la mort qui tue. Et elle réussit l’exploit sans la moindre niaiserie, avec la plus grande élégance. Un roman très bref, raconté par un enfant, avec son attendrissante naïveté, ses images poétiques et cruelles à la fois, et une chute aussi subite que bouleversante. Comme le dit si bien Nathalie Hug : Lisez-le et partagez-le !
Une remarque pertinente pour “L’enfant-rien”
Un râté dans mon agrégateur, il ne m’avait même pas prévenue de ta chronique (le salaud oO). J’avais lu quelques pages le jour-même, c’était déjà très prenant. Purée, sortir les mouchoirs… il doit sacrément émouvoir pour que tu sois sans voix. Il fait partie des prochains livres que je souhaite lire.
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