Pour la première fois depuis sa création j’ai enfin eu la possibilité de me rendre au festival de polars de Toulouse. Ce déplacement m’a donné l’occasion de passer une journée mémorable en compagnie d’Acr0, au lieu d’une rencontre coup de vent comme les deux fois précédentes. J’ai également réussi l’exploit de la traîner dans un salon du polar (!!!). La chose est déjà en elle-même d’une incongruité rare. Je la remercie pour sa patience, son endurance et sa participation active à l’immortalisation de l’événement. Il faut dire que levée à 5h, arrivée après 2 heures de route, il ne m’en fallait pas plus pour me trimballer une migraine une bonne partie de la journée. Youpi. Autant dire que je n’étais pas dans un état optimal pour des prises de photos. Honte à moi. Mais heureusement Acr0 était là pour m’aider à prendre le métro (oui j’en suis là en cas de migraine : à moitié lobotomisée).
Après un petit-déjeuner gourmand et très bavard en compagnie de Crocro Chou et de Carole/Greta, cette dernière nous a abandonnées à notre errance et nous sommes allées effectuer des emplettes rapides de filles (oui je sais ça n’existe pas, mais nous on y arrive !) avant de nous rendre dans la foulée et bien plus tard que prévu à la Librairie de la Renaissance, à….Basso Cambo. Située dans le fin fond du trou du c* de Toulouse, Basso Cambo est le terminus de la ligne A du métro. Pas loin du périphérique et de l’autoroute, au milieu des barres d’immeubles, juste après le Mirail. Autant le dire, on fait mieux comme choix stratégique pour un salon, mais on peut difficilement faire pire. Mais comme diraient trois des auteurs présents ce jour-là et que nous n’avons pas forcément pu voir, « la politique prend toujours le pas sur la raison ». Étant donné que parmi ces trois (tous également réputés et ayant un lectorat acquis et large, je tiens à le préciser), il y en a un qui est parti en cours de route, mort d’ennui et faute de lecteurs, et que les deux autres ont préféré papoter avec leurs tout aussi rares lecteurs plutôt que de subir d’insipides mondanités, ça donne une idée du ressenti des intéressés.
En tant que lectrice, je me félicite d’avoir fait le déplacement, même si j’ai raté Somoza qui était finalement absent, et qui, (version variable selon les membres du staff), a « décommandé » ou « était souffrant », bref, on ne le saura jamais pourquoi comment et au fond on s’en tamponne.
J’ai pu enfin rencontrer le couple de sadiques Camut & Hug, dont j’avais toutefois un exemplaire de Rémanence dédicacé par l’intermédiaire d’une amie dévouée. Je me suis laissée convaincre sans difficulté par Nathalie Hug de lire L’enfant-rien, son premier livre en solo. La chose était prévue, mais son enthousiasme et son évident désir de partage ont eu raison de moi (billet ici !). Merci à elle !
Très vite, ce fut l’heure de retrouver Michèle Bonnery qui nous a rejointes pour un petit repas délicieux dans un salon de thé à proximité du Capitole. Eh oui, si la plupart des visiteurs de ce genre de festival (pas celui-là en particulier, mais TOUS les événements de ce type) sont là principalement pour l’apéro et/ou se faire voir, nous avons fait nos rebelles et sommes allées nous empiffrer ailleurs. Ayant déjà participé à l’organisation de salons, dédicaces, ou lancements de livres, je peux dire par expérience que pour faire venir du monde, rien ne vaut une promesse d’apéro et de boustifailles. Je le déplore, mais vu l’absence de queue pour des auteurs connus et reconnus, on a le droit de s’interroger. D’autant plus lorsqu’ils sont eux- mêmes perplexes.
Encore une fois en retard pour cause de déjeuner bavard, nous sommes retournées, pleines d’espoir et de rêves inavouables à la Librairie de la renaissance. Pendant que nous faisions une courte et modeste queue (l’une des rares) pour Sire Cédric, nous vîmes Tim Willocks errer comme une âme en peine parmi les visiteurs, largement inférieurs en nombre aux membres du staff.
J’ai donc pu revoir et papoter brièvement avec Sire Cédric, content d’être là, mais pressé de se remettre à bosser sérieusement très bientôt, flatté d’avoir toujours plus ou moins son lot de groupies pré-pubères, ravi de parler culotte avec Acr0, et au bord de l’extase à l’idée de se faire prendre en photo avec moi-même, quelle chance il a !
Et je repars avec Le jeu de l’ombre, Malhorne, Instinct et L’enfant-rien dédicacés !
Comme cela ne nous a pas suffit, et dépitées de ne pas pouvoir mettre la main sur l’insaisissable et flamboyant Tim Willocks, nous nous sommes consolées en retournant en ville, pour un goûter réconfortant, et une bonne séance de bavardages culturels et hautement littéraires. Michèle ayant chopé le double virus William Monk et Charlotte et Thomas Pitt, nous en avons fait l’éloge auprès d’Acro (même pas peur !). Las ! Le temps passant, nous dûmes nous séparer et rejoindre nos pénates. Les miennes se trouvant à 2h d’autoroute, il me fallu reprendre ma voiture laissée à Basso Cambo, non sans avoir jeté un dernier coup d’œil (totalement inutile) aux auteurs encore présents sur les lieux.
Je compte bien retourner à ce Festival l’an prochain, pour peu que les auteurs présents (ou prévus) m’intéressent, car un salon du livre mal situé et apparemment pas bien organisé vaut mieux que pas de salon du tout. On est groupie ou on ne l’est pas !
Photos © Carole R. 2012 sauf mention contraire
6 remarques pertinentes pour “Polars du Sud #4 – 2012”
Je suis encore admirative de ta journée à cavaler… avec une migraine !
» nous sommes retournées, pleines d’espoir et de rêves inavouables » Ahah c’est tout à fait ça 😀
Classe les dédicaces (et la rime n’est pas fait exprès -_- mais du coup je laisse comme ça)
Miam, le cookie de fou 🙂
J’adore ta façon de raconter 🙂
C’est sûr qu’à voir les tronches des auteurs et leurs paroles (verbales ou écrites) ce n’était franchement pas le meilleur festival auxquels ils sont allés.
(et les photos sont toujours vachement plus chouettes une fois qu’elles sont passées entre tes mains).
Ah, ce cookie….je l’ai terminé au retour, dans la voiture 😀
En tout cas il faut que je revienne, il y a trop de trucs qu’on n’a pas faits, pff !!
Un prétexte ? Il suffit d’une commande groupée L*sh pour ça 🙂
coquine ! 😀
Rhoooo trop de la balle!!!!
Je connais pas de blogolectrice de par chez moi…
Puis bon j’en connais pas des sympa comme vous!!
Bon, je soigne ma peur de l’avion et je débarque!!!
OIivia Lanchois est encore trop loin de moi, à mon gout. Je ne la vois pas assez souvent 😉
Mais viens, le super canapé est déjà prêt !
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