- Auteur : Robert Charles Wilson
- Ma note :
- Lu : 10/2014
Un roman de science-fiction paranoïaque, haletant, dans la grande tradition du Village des damnés de John Wyndham. Alors que l’Amérique se prépare à fêter les cent ans de l’Armistice de 1914, un siècle de paix mondiale, d’avancées sociales et de prospérité, Cassie n’arrive pas à dormir. Au milieu de la nuit, elle se lève et va regarder par la fenêtre. Elle remarque alors dans la rue un homme étrange qui l’observe longtemps, traverse la chaussée… et se fait écraser par un chauffard. L’état du cadavre confirme ses craintes : la victime n’est pas un homme mais un des simulacres de l’Hypercolonie, sans doute venu pour les tuer, son petit frère et elle. Encore traumatisée par l’assassinat de ses parents, victimes sept ans plus tôt des simulacres, Cassie n’a pas d’autre solution que fuir.
L’Hypercolonie est repartie en guerre contre tous ceux qui savent que la Terre de 2014 est un paradis truqué.
Mon avis
Nous voici avec un petit Wilson bien sympathique. L’auteur nous propose ici un sacré mélange combinant thriller, aventures, invasion d’aliens, dystopie, avec un soupçon de romance et un chouïa de paranoïa galopante. On s’attendrait presque à voir surgir Mulder et Scully au coin de la rue (ou Dunham et Bishop, selon l’âge du lecteur). Je ne suis pas un puits de connaissance en matière de SF, mais j’ai trouvé l’idée de l’Hypercolonie confondante d’originalité. Sans formation scientifique il m’a été difficile de me représenter certains concepts, parce que le coup des ondes radio, là, j’avoue que je n’y connais pas grand-chose, mais ce qu’en fait Wilson, ou plutôt le gros délire qu’il a construit autour m’a fascinée. Le côté « ils sont parmi nous et nous observent » est un classique certes, mais le tout tient la route et réserve des surprises. La fuite éperdue, la quête du sauveur, les vilains aliens sournois, leur nature mystérieuse et inquiétante servent bien l’intrigue et maintiennent un intérêt toujours plus grand. Au-delà de ce joyeux mélange des genres efficace et rythmé, la question qui prédomine reste le libre arbitre. Le monde vit dans une paix relative depuis des décennies, les guerres et autres conflits restent insignifiants et tout va pour le mieux dans le meilleur de mondes. Pourtant, on s’aperçoit vite que technologiquement, il y a du retard ! Le monde manipulé par l’Hypercolonie est certes paisible, mais le cours naturel des choses est complètement faussé, le destin individuel autant que le destin collectif est influencé de manière systématique et calculée. Les protagonistes se retrouvent face à un dilemme de taille, et devront faire appel à leur conscience pour faire le bon choix (roulement de tambours).
Certes pas le meilleur Wilson à mon sens, mais un très bon malgré tout, qui fait bien son travail de page turner échevelé.
2 remarques pertinentes pour “Les derniers jours du paradis”
Je me le note celui là…
Tu m’en diras des nouvelles 🙂
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