- Auteur : Fédor Mikhailovitch Dostoïevski
- Lu : juillet 2008
- Ma note :
Il y a le père, Fiodor Pavlovich, riche, malhonnête et débauché, et ses trois fils légitimes : Mitia, impulsif, orgueilleux, sauvage ; Yvan, intellectuel, raffiné, intransigeant ; Aliocha, sincère, pieux, naïf. Et puis il y a le fils illégitime, Smerdiakov, libertin cynique vivant en serviteur chez son père. L’un d’eux sera parricide. Roman complet et flamboyant, Les Frères Karamazov rassemble une intrigue policière, plusieurs histoires d’amour, des exposés théologiques et métaphysiques éblouissants et des personnages inoubliables déchirés par leurs conflits intérieurs. Sans doute le chef-d’œuvre de Dostoïevski. Avec cette publication se conclut également l’immense entreprise de retraduction des romans de Dostoïevski entamée il y a plus de dix ans par André Markowicz.
Mon avis
Voilà bien 3 semaines que je traîne les Frères Karamazov. Emploi du temps, épaisseur du pavé, autant de facteurs qui ne font que ralentir mon rythme. Mais qu’en est-il de ma motivation ? Cette traduction parues aux éditions Babel nous est présentée d’emblée comme LA traduction, l’ultime et l’idéale, la plus fidèle au texte de Dostoïevski. Soit, je veux bien le croire, le traducteur a du suer sang et eau pour pondre sa version. Malgré tout, on dirait que globalement il en a oublié son français, à force de vouloir coller au texte original. À moins que le russe ne soit pas traduisible. Je ne sais pas. Toujours est-il que des phrases d’un autre monde telles que « brusquement, il se leva, soudain« , ou bien « des regards tendres mais chaleureux« , moi, au bout de 800 pages (sur 1300 environ) je ne peux plus !
Un peu ça va, mais ce style complètement farfelu me sort par les yeux, c’est lourd, artificiel, pénible et désagréable à lire sur la longueur. Alors je me fais violence et je passe à autre chose, à mon grand regret, car au bout de ces 800 pages l’action vient juste de commencer….Dommage, car l’histoire et les personnages sont attachants, intéressants et complexes, mais les longueurs, les répétitions, les dialogues qui sont loin d’être naturels, et le style biscornu ont eu raison de ma curiosité et de ma patience. Je le terminerai peut-être un jour, qui sait ?!
7 remarques pertinentes pour “Les frères Karamazov”
J'ai eu à lire de la littérature russe dans un cours à l'université et j'ai trouvé ça ardu : non seulement le style de l'écriture est lourde mais les romans que j'ai eu à lire sont déprimants ("Le Joueur" du même auteur et "Premier Amour" de Tourgeniev de ce que je me souviens). Je pense que ça va prendre du temps avant que je me décide à les relire.
J'avais déjà lu Crimes et Châtiments de Dostoïevski, ça m'avait plu, même si je pense être passée un peu à côté à l'époque. En tous cas, j'ai de bien meilleurs souvenirs de Tolstoï ! Les frères Karamazov, c'est long, et pire : ça se voit ! j'adore les pavés, la longueur de ne me gêne pas, mais là, ça traîne vraiment. Sans cette traduction hallucinée j'aurais sans doute continué, mais franchement, je ne suis même plus sûre de lire du français 🙁
Il y a des ouvrages comme ça où la pause s'impose… J'en ai quelques uns de Faulkner, de Roth, de Dostoïevsky que j'ai dû fermer en attendant de meilleures dispositions… Pour des problèmes de style et de lourdeur dans l'écriture.
Mais comme tu le soulignes, je ne désespère pas de finir ces lectures, même dans quelques années.
@ bientôt
tu peux essayer "les possédés", personnellement j'ai adoré, et pourtant je l'ai lu à une époque (lointaine) où je ne lisais pas tellement, c'est dire! en fait rétrospectivement c'est même un des bouquins qui m'a redonné envie de lire des romans sans être rechigné par les pavés. en parlant de pavé, si tu aimes les ouvrages historiques, mêlant légendes, fantastiques, histoire, politique, brigandages, je te conseille TREEEEEEEEEEES vivement un livre culte de la littérature chinoise (c'est à la mode lol) : "au borde de l'eau" de Shi Nai-an (on le trouve chez folio, dans un coffret de 2 tomes de 1100 et900 pages écrites en tout petit petit, je passe sur les dizaines de pages d'appendice, de notes, de lexique etc…). Un chef d'oeuvre. C'est un peu compliqué à lire parfois en raison de la multitude de personnages : en fait c'est l'histoire de 108 brigands, plus ou moins liés entre eux à un moment donné du récit, y'a donc 108 brigands personnages déjà, plus les personnages qui les entourent (gouverneurs, juges, gens de la rue…). Bref, ça foisonne, ça fourmille, ça vibre, ça vit et ça va dans tous les sens, c'est magique, onirique, enivrant, dépaysant, flippant, gore, marrant etc etc etc…bon j'ai d'autres pavés dans le genre mais on verra plus tard.
A+ 😉
bon bon bon voilà qui est ajouté à ma LAL prioritaire, c'est malin ! 😛
bien d’accord, « les possédés », beaucoup plus agréable à lire
Voilà qui me redonne envie d’un coup ! 😀
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