- Auteur : Paul Clément
- Ma note :
- Lu : août 2017
À Windrasor, l’un des orphelinats les plus prestigieux du duché de Morenvagk, le sort des pensionnaires semble joué d’avance. Une adoption peu probable ou un envoi au front, synonyme de mort certaine au service d’une guerre dont plus personne ne semble se souvenir des raisons, sont leurs seules perspectives d’avenir.
Dans ce monde qui a perdu la tête, prisonniers du plateau imprenable sur lequel s’élève le célèbre orphelinat, Spinello et ses amis ne savent pourtant pas que le destin a prévu bien d’autres choses pour eux.
Toutes les grandes aventures ont un point de départ, parfois perdu au milieu de l’immensité d’une forêt entourant un bien étrange établissement.
mon avis
Paul Clément récidive avec cette fois-ci une saga publiée sous forme de feuilleton, laissant souffrir patienter le lecteur 3 ou 4 mois entre les épisodes. Cruel ! me direz-vous. Certes, vous répondrai-je, mais c’est toujours moins long que 2 ans entre deux tomes. C’est pas moi qui le dis en fait (car je ne le pense qu’à moitié), c’est l’auteur. Manifestation d’un tempérament sadique, d’un caractère vaguement sournois, ou simple question de feignantise d’emploi du temps, toujours est-il qu’après avoir lu les quatres premiers épisodes je me retrouve à attendre l’automne avec impatience pour lire le cinquième.
J’ai brièvement évoqué le premier épisode Entre les murs, dans ma Feuille de route #19.
Un sombre château plus ou moins hanté, des adultes vilains-pas-beaux, des orphelins attachants voués à devenir de la chair à canon s’ils ne sont pas adoptés, un meurtre sanguinaire et de curieux événements qui mettent le château sens dessus dessous, voilà une bonne ambiance dès le premier épisode.
Destinée à la jeunesse, la saga démarre dans une bonne ambiance à la fois glauque et bon enfant, pour mieux brouiller les pistes. Car tous ces petits garçons esseulés, se contruisant des amitiés et des inimitiés en vase clos et sans tendresse parentale, c’est bien triste, c’est mignon, mais l’atmosphère qui règne dans l’orphelinat se révèle assez nauséabonde et le drame qui clôt le premier épisode façon cliffhanger donne une idée du ton à venir. C’est pas pour les enfants !
La suite confirme cette première impression et l’action se met en branle après une introduction efficace. Les personnages principaux sont tous de jeunes garçons aux portes de l’adolescence, chacun avec ses espoirs, ses désillusions (déjà !), des liens d’amitiés leur permettent de survivre dans un contexte franchement pas favorable à l’épanouissement personnel. Les enfants non adoptés étant envoyés au front, c’est une sacrée épée de Damoclès qui leur pend au-dessus de la tête. Ambiance, ambiance. Un meurtre sanguinaire vient perturber le quotidien des orphelins, les obligeant à passer à l’action et à faire des choix lourds de conséquences.
L’auteur dépeint une série de personnages attachants, horribles ou carrément détestables, et le contraste entre une apparente légèreté et la gravité de l’intrigue est très plaisant. L’action est omniprésente, les péripéties des orphelins sont de plus en plus échevelées, le point de non retour est atteint et on se demande comment les choses vont bien pouvoir évoluer, quel tournant l’intrigue va pouvoir prendre. Le suspens est donc au rendez-vous, l’univers construit par Paul Clément change des zombies mais reste passionnant avec sa dose d’horreur et d’angoisse, une immersion rapide et définitive. Un très bon début de saga avec ces quatre premiers épisodes qui donnent envie de lire la suite. Vite !
2 remarques pertinentes pour “Les orphelins de Windrasor Les Orphelins de Windrasor #1, #2, #3 et #4”
Je viens de voir cette série dans le book haul de Pikiti bouquine, elle à l’aire très sympa! Au vu de ton avis, je vais certainement regarder ça de plus près!
Oh oui tu peux, elle est vraiment très chouette ! Merci pour ta visite ?
Les commentaires sont désormais fermés.
Pour la suite de mes lectures et autres déviances,
cela se passe désormais sur Ma Grosse PàL.