- Auteur : Lee Jackson
- Lu : décembre 2008
- Ma note :
Quels douloureux remords peuvent bien pousser une jeune femme à sauter du pont de Blackfriars pour espérer trouver, dans ces eaux froides, un semblant de pardon ? Sauvée in extremis, Nathalie Meadows, principale suspecte dans l’affaire du meurtre de la célèbre chanteuse de music-hall Ellen Warwick, se voit pourtant offrir une seconde chance. Forte d’une nouvelle identité, elle décide de tout mettre en œuvre pour découvrir le véritable assassin de son amie. Commence alors un dangereux voyage à travers les rues sombres et poussiéreuses du Londres victorien. Des bordels de Whitechapel en passant par les maisons bourgeoises de Manchester Square et les échoppes mal famées de Seven Dials, la ville n’a pas fini de révéler ses secrets…
Mon avis
Un polar victorien qui avait tout pour me plaire, et qui finalement me laisse perplexe. La noirceur de la période est assez bien évoquée et on nous présente Londres dans ce qu’elle a de plus sordide. La galerie de personnages est plutôt conséquente, peut-être trop, justement, malgré son intéressante variété de caractères. On nous balade de l’un à l’autre à un rythme assez soutenu, alternant la première personne avec Nathalie Meadows, soupçonnée de meurtre mais prétendue noyée, et à la troisième personne pour les autres chapitres. Il n’y a pas non plus vraiment d’enquête. L’ensemble est assez brouillon, à l’emporte-pièce. La principale suspecte passe pour morte, les enquêteurs passent quasiment inaperçus (deux ou trois apparitions pour le minimum syndical), et la seule à tenter de percer le mystère est justement la narratrice-suspecte-noyée, qui se contente de retourner sur les lieux du crime, assez laborieusement d’ailleurs. Après les diverses péripéties plus ou moins obscures des différents personnages, la révélation du coupable nous tombe dessus brutalement, et on se dit « bon sang mais c’est bien sûr !« , et s’ensuit un dénouement franchement ahurissant (hallucinant ? délirant ? insolite ? je ne trouve pas le mot) avant de chuter violemment sur un épilogue aussi bref que beau (si quand même, le symbole de la renaissance, du cycle, du recommencement, je trouve ça beau moi) et qui nous laisse sur notre faim. Pourtant l’idée de la non-enquête, ou de l’enquête qui se résout toute seule (car soyons honnêtes, Nathalie Meadows ne résout rien du tout, elle a juste du bol), est plutôt alléchante, là comme ça, mais à la lecture, j’avoue que ça tombe un peu à plat.
Donc bon, oui , c’est une lecture sympa, mais dont j’attendais plus d’épaisseur, car j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages, que j’ai trouvés pas assez approfondis, en gros, le récit m’a paru trop rapide pour l’époque évoquée.
6 remarques pertinentes pour “Les secrets de Londres”
Bon, je vais garder intact mon envie de découvrir ce livre et cet auteur que je pensais bien plus enthousiasmant…
Je retrouve dans ton billet la déception que j'ai également ressenti à la lecture de ce roman…
Si tu n'as pas aimé n'en dégoûte pas les autres 😉
Bon je l'ai dans ma pal et je suis d'un naturel optimiste et comme tu n'as pas détesté, je garde espoir.
@Ys : le meilleur moyen de se faire sa propre idée reste de le lire ^^
@Miss Alfie : je n'ai pas détesté mais je n'ai pas non plus pris un plaisir fou à le lire 🙁
@Isil : désolée de dire ce que j'en pense ! 😆
Du coup je suis un peu déçue… j'avais bien hâte de lire cet auteur… bon, disons que ça peut attendre, alors!
Je suis désolée que tu n'ai pas accroché plus que ça…
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