- Auteur : Robert Goddard
- Lu : octobre 2010
- Ma note :
Fin des années 1990. Leonora Galloway entreprend un voyage en France avec sa fille. Toutes deux ont décidé d’aller à Thiepval, près d’Amiens, au Mémorial franco-britannique des soldats décédés durant la bataille de la Somme. Le père de Leonora est tombé au combat durant la Première Guerre mondiale, mais la date de sa mort gravée sur les murs du mémorial, le 30 avril 1916, pose problème. Leonora est en effet née près d’un an plus tard. Ce qu’on pourrait prendre pour un banal adultère de temps de guerre cache en fait une étrange histoire, faite de secrets de famille sur lesquels plane l’ombre d’un meurtre jamais résolu et où chaque mystère en dissimule un autre. Le lecteur est alors transporté en 1914 dans une grande demeure anglaise où va se jouer un drame dont les répercussions marqueront trois générations. Dans ce livre envoûtant à l’épaisseur romanesque exceptionnelle, Robert Goddard allie le cadre et l’atmosphère des plus grands romans anglais, ceux d’Elizabeth George ou de Ruth Rendell, à un sens du suspense et de la réalité historique remarquables.
Mon avis
Ce livre m’a donné envie de lire un Wilkie Collins. Ça en dit long. J’ai liquidé ce gros pavé en une journée et une petite soirée. La 4e ne ment pas, n’exagère pas. L’histoire est passionnante, l’intrigue ficelée à l’anglaise, avec de multiples rebondissements parfaitement dosés et organisés, je confirme l’aspect littéralement hypnotique du roman. Impossible de rester trop longtemps sans savoir le fin mot de l’histoire.
La première et principale narratrice relate à sa fille le secret de sa naissance, en commençant par son enfance, et les multiples secrets qui l’ont entourée. Parvenue à l’âge adulte, Leonora fait de nouvelles découvertes concernant les mois précédant sa naissance, et le récit change alors de voix. Un nouveau narrateur prend le relais, et nous dévoile un autre pan de la famille de Leonora. Une construction habile, qui enrichit un récit très riche. L’écriture est magnifique, le style impeccable et colle parfaitement à l’époque et au contexte. L’arrière-plan historique ajoute à la crédibilité d’un ensemble déjà solide et bien construit. Les personnages sont variés, certains sont très attachants, d’autres répugnants et malfaisants. Chaque protagoniste est fouillé autant que possible, les motivations de chacun sont souvent obscures.
L’histoire est très touffue comme je les aime, composée de très nombreux recoupements, racontée par plusieurs points de vue.
Le dénouement est à tomber raide, car l’auteur n’a pas épuisé sont stock de révélations et nous en réserve une bien belle pour la dernière page. J’avoue que personnellement, je n’ai pas vu grand-chose venir au cours de la lecture, à part un élément (capital, certes), mais le dénouement m’a vraiment bluffée.
Le roman n’aurait pu être qu’excellent sans cette fin tellement émouvante et que je n’ai pas vue venir. Là, j’en suis au GROS coup de cœur. Snif.
8 remarques pertinentes pour “Par un matin d’automne”
Eh ben, tout ça… ça donne sérieusement envie, d'autant plus que j'ai ce livre à la bib… ça va me plaire, je le sens !
Je l'ai déjà noté mais il n'est pas à la biblio … snif ! Va encore falloir faire une suggestion d'achat en espérant qu'elle soit validée !
Je l'ai noté il y a un bon moment moment, ton billet me sert de piqure de rappel , merci!
chouette chouette chouette !!! c'est une libraire qui me l'avait conseillé, en me disant effectivement que ça lui avait pensé à Wilkie Collins, ce qui est, comme pour toi, un argument puissant… merci pour ton avis !!!! 🙂
Si j'avais le temps, je lirais tous les Sonatine 😉
Oh oui un coup de coeur !!!! J'espère qu'ils traduiront d'autres roman de l'auteur.
Je l'ai offert à mon père il y a quelques mois. J'espère qu'il l'a lu pour qu'il puisse maintenant me le prêter ! 😉
J'ai vraiment beaucoup aimé aussi! Je l'ai dévoré et il m'a aussi rappelé Wilkie!
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