- Auteur : Pierce Brown
- Ma note :
- Lu : avril 2016
Darrow n’est pas un héros. Tout ce qu’il souhaite, c’est vivre heureux avec l’amour de sa vie. Mais les Ors, les dirigeants de la Société, en ont décidé autrement. Ils lui ont tout enlevé : sa raison de vivre, ses certitudes, jusqu’à son reflet dans le miroir.
Darrow n’a plus d’autre choix que de devenir comme ceux qui l’écrasent. Pour mieux les détruire. Il va être accepté au légendaire Institut, y être formé avec l’élite des Ors, dans un terrain d’entraînement grandeur nature.
Sauf que même ce paradis est un champ de bataille. Un champ de bataille où règnent deux règles : tuer ou être tué, dominer ou être dominé.
Mon avis
Darrow a 16 ans, il est mineur et travaille dans les entrailles de Mars pour en faire un jour une planète habitable par les autres Humains restés sur Terre. Il fait partie des Rouges, la plus basse classe d’une société divisée en couleurs. Les Rouges sont une classe d’esclaves, considérés plus ou moins comme des bêtes de somme, sans réelle humanité. De manière tout à fait inattendue et dans des circonstances tragiques, le jeune mineur va se retrouver investi d’une mission qui dépasse son imagination, découvrant l’envers du décor, la réalité qui reste cachée à sa classe.
Après une introduction qui se déroule dans le monde tel que les Rouges le connaissent, l’auteur développe un univers qui n’est pas sans rappeler Hunger Games. La comparaison est inévitable, surtout lorsque l’action se met en place et que l’on entre dans le vif du sujet. Cette trilogie est classée « jeunesse », sans doute pour ses similitudes avec Hunger Games, néanmoins, le côté sombre de l’intrigue et des relations que tissent les personnages est omniprésent, de manière plus marquée encore que dans Hunger Games. Darrow est un jeune héros endurci malgré son âge, son passé, ainsi que sa mission qu’il prend à cœur en font un candidat idéal. Propulsé au sein des Ors, la classe dirigeante et omnipotente de cet univers,il se retrouve dans une sorte d’arène géante où les jeunes Ors et lui-même doivent apprendre à construire une société à partir de rien, à élaborer des stratégies de survie, à former des clans, des alliances, à trahir, mentir et tuer.
Bonne ambiance donc, à peu près aussi joviale que la vie de Darrow dans les mines de Mars. Nous sommes loin d’une saga fleur bleue ou vaguement vampirisante, dans Red Rising, on tue, on torture, on viole, on massacre, on tombe bien bas dans la sauvagerie, sans parler des relations humaines et des trahisons qui vont avec. Bref, tout ceci est bien sombre, bien noir, parfois un peu glauque. Les histoires d’amour potentielles ne prennent pas le pas sur le reste et demeurent discrètes, cet aspect est à ce stade suggéré, sans doute de par la situation de Darrow et son passé récent. Les protagonistes étant également un peu accaparés par leurs problèmes de survie, l’auteur a eu le bon goût de rester cohérent et réaliste sans trop en faire côté amourettes.
L’auteur dépeint un univers oppressant et anxiogène sans verser dans le cucul la praline, ses héros ont beau être des adolescents, ils en bavent vraiment, certains sortent d’ailleurs vite du tableau, Brown n’hésite pas à sacrifier quelques personnages de ci de là.
La « révélation » de fin de tome n’en était pas vraiment une pour moi, on sait également comment tout cela risque finir vu qu’il s’agit d’un premier volume d’une trilogie, néanmoins la sauce prend bien et donne clairement envie de lire la suite qui devrait nous plonger dans une autre étape cruciale de la mission de Darrow. À suivre absolument !
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