- Auteur : Robert Charles Wilson
- Ma note :
- Lu : septembre 2007
Une nuit d’octobre, Tyler Dupree, douze ans, et ses deux meilleurs amis, Jason et Diane Lawton, quatorze ans, assistent à la disparition soudaine des étoiles. Bientôt, l’humanité s’aperçoit que la Terre est entourée d’une barrière à l’extérieur de laquelle le temps s’écoule des millions de fois plus vite. La lune a disparu, le soleil est un simulacre, les satellites artificiels sont retombés sur terre. Mais le plus grave, c’est qu’à la vitesse à laquelle vieillit désormais le véritable soleil, l’humanité n’a plus que quelques décennies à vivre…
Qui a emprisonné la terre derrière le Bouclier d’Octobre? Et s’il s’agit d’extraterrestres, pourquoi ont-ils agi ainsi ? Spin est le roman le plus ambitieux de Robert Charles Wilson à ce jour. Une ambition récompensée en septembre 2006 par le prix Hugo, la plus haute distinction de la science-fiction.
Mon avis
L’histoire nous est racontée par Tyler Dupree à l’âge adulte. Le récit débute par la fin, sans trop en dire, puis se construit autour de nombreux et longs flashback. Ce qui arrive au Tyler du présent, de l’âge adulte, ne nous est révélé que petit à petit, le narrateur nous raconte l’apparition du Spin, ses conséquences sur le monde et l’Humanité. Le découpage est très habile et agréable, il contribue à entretenir une partie du mystère.
L’auteur spécule sur tous les plans, psychologique, politique, humain, social, scientifique. Que deviendraient le monde et la société si nous nous savions ou croyons condamnés dans les 50 ou 60 ans à venir ? Comment les gens nés peu avant ou durant cette période envisageraient-ils l’avenir et la vie ? Qu’en seraient-il des guerres, de l’économie, de la recherche ? Le propos de fond me fascine d’emblée, le traitement est excellent et tout contribue à passionner le lecteur. On suit les personnages dans un monde inquiétant et inquiet, où la fatalité rivalise avec la recherche de la connaissance. Tyler, Jason et Diane sont aussi passionnants qu’attachants, ils sont terriblement humains, imparfaits, et réalistes. L’histoire est dense, les relations humaines complexes. La tournure que prend l’histoire est fascinante, la conclusion nous annonce une suite (en fait deux) que j’ai hâte de pouvoir lire, d’ailleurs je vais essayer de me faire violence pour attendre la traduction de Axis, la suite de Spin…..(L’important c’est d’y croire)
Lâchez une grenouille dans de l’eau bouillante, elle en sortira aussitôt d’un bond. Placez-la dans une casserole d’eau tiède que vous mettez à chauffer à feu doux et la grenouille mourra avant de se rendre compte du problème ».
(…)
Nous naissons tous étrangers à nous mêmes et aux autres et nous sommes rarement présentés dans les règles les uns aux autres. »
Une remarque pertinente pour “Spin”
Par cette critique, je prends note pour le commander. Merci
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Pour la suite de mes lectures et autres déviances,
cela se passe désormais sur Ma Grosse PàL.