- Auteur : Ayerdhal
- Ma note :
- Lu : juin 2013
Elle tue sans hésiter, réagissant à tout ce qu’elle considère comme une agression sexuelle ou une simple atteinte à sa liberté. Ses actes sont toujours spontanés, brefs et extrêmement efficaces. Elle disparaît ensuite sans laisser de trace ni souvenir précis aux éventuels témoins… Qui est Anne X, meurtrière à douze ans de ses parents et d’un couple d’amis, soupçonnée depuis lors de près d’un millier de meurtres ? Criminologue québécois installé à Lyon, où il travaille pour Interpol, Stephen va de surprise en surprise au fur et à mesure qu’il explore son dossier. D’autant que l’implacable tueuse intéresse au plus haut point les services secrets de différents pays…
Par-delà la silhouette fascinante et insaisissable d’Anne X, c’est toute notre histoire contemporaine, de l’assassinat de Kennedy aux attentats du 11 septembre, que déploie Ayerdhal dans ce thriller politique qui est aussi, tout simplement, un grand roman de notre temps.
Mon avis
Attention, Ayerdhal, auteur notamment de SF connu et reconnu, réalise l’exploit d’entrer à mon panthéon personnel en un seul roman. Oui, comme ça, là. J’ai même attaqué goulument sa suite dans la foulée (non prévue à l’origine, ce qui rend le roman lisible seul).
La réputation d’Ayerdhal le précède, et si elle est aussi justifiée pour sa SF que pour ses thrillers, je trépigne d’avance à l’idée des découvertes qui m’attendent.
Transparences est un roman aussi touffu que pointu, et j’aime quand c’est touffu et pointu. Je n’irai pas jusqu’à analyser l’exactitude des propos scientifico-psychiatriques car ce n’est pas mon domaine. Je constate que l’ensemble est efficace, le suspens indéniable et la cohésion épatante. Les personnages m’ont paru plus que crédibles, chacun dans leur rôle. Une fois assimilé le stéréotype du psy fasciné par la tueuse impitoyable, on entre dans un jeu de traque haletant. Même les passages trop politiques dignes des romans d’espionnage les plus rébarbatifs (l’espionnage n’étant pas du tout mon truc) ne m’ont pas gênée, Ayerdhal maîtrise son récit, ses personnages, son intrigue avec une grande habileté. Tout s’enchevêtre et se croise sans jamais perdre le lecteur. Le personnage d’Ann X est le centre de l’intrigue, mais elle n’entre vraiment en scène que très tardivement, bien après la première moitié du livre, voire les deux tiers. Elle reste donc un mystère pour Bellanger mais aussi pour le lecteur, qui n’en sait pas beaucoup plus que le traqueur. Les dialogues sont particulièrement bien menés, certains sont même savoureux et l’humour tout autant que les convictions de l’auteur transparaissent sans que cela soit dérangeant. Et c’est encore plus vrai dans Résurgences, la suite que je suis en train de lire. Les rebondissements vont bon train notamment un, lorsque j’ai cru déceler quelque chose, avant que l’auteur me contredise, et que la suite des événements me donne raison. La tension est permanente, le suspens repose sur l’énigme que représente Ann X, mais aussi sur les liens tissés entre tous les personnages. On ne peut pas dire que la confiance règne et Bellanger tente de se frayer un chemin vers la vérité, qui, comme chacun le sait, est dans une part de cake.
Du très bon thriller politico-humaniste, un mélange de Nikita et de John Reese. De l’action, de l’émotion, de l’humain.
2 remarques pertinentes pour “Transparences”
Wow! Flatté, je suis.
Oh ?! Et moi donc ! Vous ici ! 😀 Je suis justement en train de vous envoyer un mail :p
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