- Auteur : Joyce Carol Oates
- Ma note :
- Lu : mars 2013
Un quartier populaire d’une petite ville de l’État de New York dans les années 1950. Cinq lycéennes, pour survivre et se venger des humiliations qu’elles ont subies, concluent un pacte, à la vie, à la mort : elles seront le gang Foxfire. La haine, et surtout celle des hommes, va les entraîner dans une impitoyable équipée sauvage.
Mon avis
Un roman sur un gang, même de filles (surtout de filles !) a priori ça ne m’attire pas plus que ça. Mais Oates étant ce qu’elle est, je me suis jetée avec confiance dans son récit.
Ados dans les années 50, ça ne devait déjà pas être forcément facile. Fille ado dans un quartier populaire des années 50, n’en parlons pas. Legs, adolescente sans mère et au père incompétent, est à l’origine du gang Foxfire avec son amie Maddie, l’intellectuelle de la bande. Sans père et bientôt privée d’une mère tout aussi défaillante que le père de Legs, elle se replonge des années plus tard dans ses notes et rédige ses souvenirs du temps de Foxfire. Les membres du gang ont toutes quelque chose à reprocher à la gente masculine, sa misogynie, les maltraitance, l’absence de respect, le viol, le mépris. Nées pauvres et filles, les membres de Foxfire se retrouvent donc entre « sœurs », se soutiennent, s’entraident, et se vengent. Si la création du gang est tout d’abord une réaction de défense face l’oppresseur (l’homme), les filles vont aussi se rebeller face à l’opulence des nantis, des riches et des bourgeois qui oppriment la classe ouvrière dont elles sont issues. Mais la rage qui habite Legs va les mener trop loin, jusqu’au drame.
Le sujet laisserait supposer des excès de glauquitude, mais non. Les scènes violentes restent modérées, les affronts faits aux filles sont suffisamment clairs pour ne pas avoir besoin d’être trop explicites, sans en atténuer l’intensité. L’auteur fait preuve de beaucoup de subtilité et ses personnages, bien que nourris par leur haine et leur colère restent finalement des enfants, de très jeunes filles désespérées qui voient en Legs un exemple et une grande sœur, voire une mère. Point de sordide donc, mais de la finesse dans la violence des propos. À savoir que le roman a fait l’objet d’une première adaptation ciné en 96, et d‘une seconde, plus réussie et plus fidèle sortie en janvier 2013.
5 remarques pertinentes pour “Confessions d’un gang de filles”
J’avais beaucoup aimé ce roman, une de mes premières incursions dans le monde de JCO. Ah quelle romancière !!!
N’est-ce pas !! Quelle plume ! 😀
Je l’ai dans ma PAL… Je l’ai commencé mais j’ai été arrêtée par le style. Une pause, pas un abandon et d’autant plus après la lecture de ta critique !
Au début c’est un peu déroutant, voire fouillis, parce que c’est l’un des personnages qui parle et qui relate ses souvenirs d’après ses notes, mais on s’y fait vite 🙂
J’ai pas mal de livre à lire donc je ne pense pas que je le lirai, par contre je me mettrai certainement devant le film 🙂
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