- Auteur : Benjamin Percy
- Ma note :
- Lu : septembre 2017
Fermez toutes vos fenêtres ! Le Dark Net, vous connaissez ? Sous les fondations du réseau, un second Internet prospère : un eldorado sulfureux où rien n’est impossible et où on trouve de tout – drogues, armes à feu, instructions terroristes, etc. Mais aujourd’hui, les forces obscures s’assemblent dans ces profondeurs. Des démons qui menacent d’envahir notre mon physique en « hackant » les esprit des utilisateurs pour les transformer en tueurs psychotiques.
Pour les arrêter, quatre personnages que rien ne destinait à se rencontrer : Hannah, une jeune aveugle de 12 ans ayant récemment recouvré la vue (mais pas seulement) grâce à une prothèse futuriste ; Mike Juniper, un ancien évangéliste qui combat ses propres démons et veille, dans le sous-sol de son refuge pour sans-abri, sur un impressionnant arsenal d’armes à feu ; Derek, un hacker aux allures d’Anonymous qui entend faire régner la justice au sein du réseau ; et Lela, une journaliste technophobe persuadée d’être tombée sur une histoire que personne ne veut entendre. Bientôt, les portes de l’enfer vont s’ouvrir. Sont-ils prêts ?
mon avis
Un beau mélange des genres bien alléchant ! Dark net, technologies, et bestioles démoniaques, a priori une combinaison originale pleine de promesses. Et pourtant, la chose peine à démarrer. On nous présente les personnages principaux, on les met en place, lentement. L’action se fait attendre, mais on a un beau personnage de technophobe en guise d’héroïne. Le cliché par excellence, qui, selon l’auteur lui-même, permet au lecteur de s’identifier. Oui, bon, pas vraiment, hein. En voulant décrire un personnage étranger aux bas-fonds du web, il en fait une abrutie allergique à la technologie la plus anodine et prend au passage le lecteur pour un demeuré. Quelques nuances auraient rendu le personnage plus crédible. Raté. Les autres personnages constituent également une belle brochette de clichés.
Une fois que l’action se met en route, et si le lecteur n’a pas encore déclaré forfait, tout se précipite. De nouveaux personnages font leur apparition, et les différents protagonistes, sans rapport entre eux à la base, vont s’allier contre le Mal. Ici, le Dark net n’est qu’un prétexte à l’émergence de démons vilains-pas-beaux. Il ne s’agit pas d’une plongée dans un univers glauque et mystérieux, car l’auteur ne nous en apprend pas plus que Wikipédia. Donc voilà, des êtres maléfiques vraiment pas gentils circulent dans les tuyaux du web, et cherchent à prendre possession de la réalité. À ce stade, j’étais déjà perdue, car le rythme effréné rend le récit bancal et maladroit. Le déroulement de l’intrigue semble articifiel et vraiment mal géré. L’auteur survole le thème du Dark Net, mais il survole aussi l’aspect horrifique. Rien n’est approfondi et la sauce ne prend pas.
Malgré la lenteur du (long) début, le rythme soutenu qui suit ne m’a pas convaincue du tout, tout se précipite trop vite, et les relations entre les personnages sont ras les pâquerettes. On devine un vague avertissement concernant les dangers de la technologie si elle est mise entre de mauvaises mains. Un message aussi lourd dans son fond que dans son traitement. Le final façon Ghost in the shell m’a laissée perplexe.
Bref, un roman prometteur bien décevant sur tous les niveaux, mal ficelé, et sans profondeur. De bonnes idées, mais mal exploitées.
2 remarques pertinentes pour “Dark Net”
ah bin mince, il avait l’air plus prometteur celui-là.
Je ne me souviens pas avoir lu d’autres avis…
Oui, je l’avais choisi pleine d’espoir, mais pour moi ça n’a pas collé, tu me diras ! :p
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