• Auteur : James S.A.Corey
• Ma note :   
• Lu : août 2015

L’humanité a colonisé le système solaire (Mars, la Lune rebaptisée Luna, la Ceinture d’astéroïdes et au-delà), mais les étoiles restent toujours hors de sa portée.
Jim Holden est second sur un transport de glace qui effectue la navette entre les anneaux de Saturne et les stations installées dans la Ceinture. Quand son équipage et lui croisent la route du Scopuli, un appareil à l’abandon, ils se retrouvent en possession d’un secret qu’ils auraient souhaité ne jamais connaître. Un secret pour lequel certains sont prêts à tuer, et à une échelle impensable pour Jim et son équipage. La guerre dans tout le système solaire devient inévitable, à moins qu’il ne découvre qui a abandonné ce vaisseau, et pourquoi.
L’inspecteur Miller recherche une jeune femme. Elle n’est qu’une personne parmi des milliards, mais ses parents ont les moyens, et l’argent peut beaucoup. Quand l’enquête le mène au Scopuli et à Holden, devenu sympathisant des rebelles, Miller comprend que cette jeune femme est peut-être la réponse à tout.
Holden et Miller doivent désormais jouer la partie en finesse, entre le gouvernement de la Terre, les révolutionnaires des Planètes extérieures et certaines firmes aux visées obscures. Leurs chances sont minces mais au cœur de la Ceinture les règles sont différentes, et un petit vaisseau peut changer le destin de l’univers.
Thriller interplanétaire mâtiné de noir et d’éléments horrifiques, ce premier volet de la saga The Expanse dépoussière furieusement le genre du space opera. SyFy a lancé la production d’une série basée sur la saga, décrite comme “un Game of Thrones dans l’espace”.

 Mon avis

Encore sous le choc d’Hypérion, et en début de manque, j’ai finalement jeté mon dévolu sur ce début de série proposé par Actes Sud qui traînait dans ma PAL depuis un temps certain.

L’argument « “un Game of Thrones dans l’espace” ne m’a pas du tout interpellée : il m’en faut plus pour me convaincre, mais la promesse de noirceur et le fait d’avoir récemment succombé au genre (du moins au travers d’Hypérion) me laissait entrevoir bien des merveilles.

La curiosité m’a envahie dès les premières pages, et n’a fait que croître au fil des chapitres. Tout dans ces deux premiers volumes m’a fascinée, dès le départ, et d’un bout à l’autre. L’univers imaginé par le duo d’auteurs (Daniel Abraham et Ty Franck) m’a paru très crédible, cohérent, plutôt sobre et réaliste malgré le genre qui habituellement laisse la porte ouverte aux idées débridées d’auteurs exaltés. Ici, point de délires cosmiques, mais une intrigue policière bien ficelée, des personnages intéressants au relationnel compliqué, une mystérieuse menace non-humaine qui dépasse l’entendement et laisse présager un avenir aussi incertain que chaotique. Rivalités planétaires, société divisée, citoyens de dernier ordre et dirigeants tout puissants, l’aspect politique n’est pas en reste mais n’empiète pas sur l’ensemble du roman. Le suspens et les différents rouages de l’intrigue sont parfaitement menés, les rebondissements réservent leur lot de surprises sans jamais tomber dans l’excès, on est pris au jeu et complètement happé par l’histoire. Les personnages sont aussi attachants que l’univers est fascinant, riche, complexe. Les événements relatés dans les deux premiers volumes laissent entrevoir une intrigue en constante évolution, et le cliffhanger m’a juste laissée pantoise. J’espère qu’Actes Sud a prévu de poursuivre la traduction, car il reste tout de même trois volumes à traduire et deux à paraître en VO. Que de joie en perspective !

Pour patienter, il restera l’adaptation télé par la chaîne SyFy, qui personnellement, après l’avoir lu, me laisse perplexe, mais pourquoi pas, cela pourrait être une agréable surprise.

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