- Auteur : David Vann
- Lu : novembre 2013
- Ma note :
Été 1985. Dans la vieille demeure familiale, en plein coeur de la Vallée Centrale de Californie, Galen vit seul avec sa mère. Tandis que celle-ci s’attache à faire revivre un passé idéalisé et l’étouffé d’un amour oppressant, le jeune homme tente de trouver refuge dans la méditation. Son existence et celle de sa mère sont rythmées par les visites inopportunes de sa tante et de sa cousine trop sexy, et par celles qu’ils rendent à sa riche grand-mère dont la mémoire défaille. Mais l’accumulation de rancoeurs entre les deux soeurs et l’obsession de Galen pour sa cousine ne tarderont pas à les mener au bord de l’explosion. Une fois que la noirceur de chacun se sera révélée au grand jour, rien ne pourra plus les préserver du pire.
Mon avis
Jamais deux sans trois, dit-on. Après la merveille Désolations, je me suis lancée sans transition dans Impurs. Soyons fous. Changement de décor, on passe de l’Alaska frissonnante à la Californie fiévreuse. Encore une fois, David Vann explore les relations familiales, pourries si possible, sinon ce n’est pas drôle. Jusque là, j’adhère. Nous avons Galen, grand dadais pendu contre son gré aux jupes de sa mère, nous avons la tante jalouse et aigrie, et nous avons la jeune cousine, grosse cochonne. N’oublions pas non plus la mamie, aléatoirement amnésique, et accessoirement mère indigne qui préfère et favorise une fille plutôt que l’autre. Tout ce petit monde se côtoie donc dans la jalousie, la cupidité et l’avarice, et, selon les générations, dans le sexe suintant et les délires new age. Malheureusement, les scènes porno-dégueu et les digressions mystico-écolo de Galen m’ont rapidement terrassée d’ennui. Le côté systématique de ses séances de pseudo séduction alternées avec son désir de dématérialisation m’ont franchement ennuyée. À 20% du livre, j’ai déclaré forfait. Et pourtant, je suis persuadée que la fin vaut le détour, mais le cheminement me semble si laborieux, si répétitif et un brin voyeur que je renonce à faire l’effort. Je ne pense pas être chochotte mais là, les scènes de touche-pipi entre cousins, ça fait pitié. Le pauvre Galen passe pour un demeuré (à dessein, j’en suis sûre !), un jeune oisif qui se veut détaché des plaisir terrestres mais qui a bien du mal à se défaire de son obsession pour la chair. J’aurais adoré connaître l’évolution de leurs relations, sachant que Vann excelle à cet exercice, mais cette fois-ci, les moyens pour y arriver me semblent laborieux, et inutilement racoleurs. Bouh, je suis déçue.
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