- Auteur : Rick Yancey
- Ma note : abandon à 40%
- Lu : décembre 2015
À l’aube de la 5e Vague, sur une autoroute désertée, Cassie tente de Leur échapper…
Eux, ces êtres qui ressemblent trait pour trait aux humains et qui écument la campagne, exécutant quiconque a le malheur de croiser Leur chemin. Eux, qui ont balayé les dernières poches de résistance et dispersé les quelques rescapés.
Pour Cassie, rester en vie signifie rester seule. Elle se raccroche à cette règle jusqu’à ce qu’elle rencontre Evan Walker. Mystérieux et envoûtant, ce garçon pourrait bien être son ultime espoir de sauver son petit frère. Du moins si Evan est bien celui qu’il prétend…
Ils connaissent notre manière de penser.
Ils savent comment nous exterminer.
Ils nous ont enlevé toute raison de vivre.
Ils viennent maintenant nous arracher ce pour quoi nous sommes prêts à mourir…
Mon avis
L’alléchante 4e de ouvertrure m’a fait oublier qu’on prenait parfois les young adults pour des demeurés. Si j’étais une young adult, je serais vexée qu’on me réserve ce genre de littérature stéréotypée. Si les lecteurs et -trices de ce genre de truc sont supposé(e)s s’identifier aux personnages, alors on les réduit vraiment à des abrutis aux hormones en vrac.
Le contexte SF est plutôt attirant, l’idée de l’invasion invisible également, mais le traitement me laisse sans voix. La bêtise et l’immaturité de Cassie gâche à peu près tous les aspects positifs du roman. Je n’ai rien contre les personnages détestables, stupides, antipathiques, méchants, mais là, on cherche clairement à plaire à un public bien précis, la fille énamourée. Cela donne des passages d’une niaiserie presque gênante :
L’eau coule de mes cheveux sur ma chemise de nuit, plaquant le coton sur mon corps. Evan s’éclaircit la gorge et, lorsqu’il tourne la tête, ses mèches glissent sur son front. Il est tellement mignon ainsi ! Le trouble m’envahit. Me reprenant, je lui réclame un peigne à dents larges, le plus large possible. Il plonge dans le placard sous le lavabo pendant que je l’observe du coin de l’œil, prêtant à peine attention à la façon dont ses épaules musclées roulent sous sa chemise en flanelle, ou à son jean délavé aux poches arrière effilochées, pas plus que je ne mate ses fesses parfaitement moulées dans ce jean.
Je me suis arrêtée à 40%, mais en cherchant sur le net, une citation me confirme la récidive, car plus loin, voici ce que l’on peut lire :
À présent, Evan ne porte plus que son sous-vêtement.
— Est-ce que je dois vérifier l’état de ton cul ?
— Oui, j’aimerais bien avoir ton opinion.
— Arrête tes tentatives d’humour, tu veux ?
Je découpe la toile sur ses hanches et baisse son slip, le mettant à nu. Son cul est dans un sale état. Je veux dire par là qu’il est criblé de plombs. Sinon, il est plutôt pas mal. Je tamponne le sang presque coagulé avec des carrés de gaze trouvés dans notre trousse de secours, en retenant des gloussements hystériques. Je mets ça sur le compte du stress, et non sur le fait que je suis en train d’essuyer le cul d’Evan Walker.
Voilà donc la teneur des interactions entre les héros adolescents. Poignant, donc. D’autant plus ridicule quand on pense au contexte et à la situation précise de Cassie.
Les différentes parties du récit s’articulent autour des points de vue des protagonistes, chaque partie étant à la première personne, sauf pour le petit Sammy. Je suppose que l’auteur devait trouver compliqué de se mettre dans la peau d’un petit garçon de 5 ans. Alors qu’une fille de 16 c’est plus facile. Bref, cette différence de traitement n’est pas ce qu’il y a de plus gênant, quand on voit le niveau des relations entre les personnages. Cet aspect m’a complètement gâché la lecture, il pèse lourd sur la crédibilité de l’ensemble. Si ma curiosité a été suffisamment titillée pour lire presque la moitié du volume, à un moment cela devient exaspérant, d’autant plus que tout le reste n’est pas non plus mirobolant. Seuls le propos et l’intrigue demeurent intéressants, car la forme n’a rien de folichon, mais je serais passée outre les grosses ficelles sans cette héroïne tête à claque. Dommage pour l’histoire qui était prometteuse, et pour le suspens probable, mais trop c’est trop.
Finalement, La 5e vague, c’est l’idée que je me faisais de Twilight, un catalogue de niaiseries pré-pubères qui ne m’intéressait déjà pas quand j’avais 15 ans.
4 remarques pertinentes pour “La 5e vague”
C’est vrai que la 4ème de couv pouvait paraître sympa… T’as bien fait de laisser tomber…il y a tant de bons livres à lire !
N’est-ce pas ?! 😀 D’ailleurs, j’attaque Zombie Fallout ! Du zombi pour oublier cette mièvrerie 😀
J’ai bien aimé le contexte justement mais je ne me suis pas du tout identifiée aux personnages, et mon préféré n’est absolument pas la fille énamourée. Comme je te l’écrivais dans un autre article : le tome 2 est juste un tome de passage car « ils attendent ». T’as bien fait d’abandonner là 😉
C’est ce que je me dis aussi 😀
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