Victor del Árbol est pour moi une des découvertes de l’année 2015, deux lectures, deux coups de cœur, avec La tristesse du samouraï et La maison des chagrins ! Si je l’ai raté lors du 1er Festival transfrontalier Pyrénées Polars, je me suis rattrapée à la Comédie du Livre à Montpellier. L’auteur à suivre de près a accepté d’en dire plus sur lui.

Merci à Claire pour la traduction des questions 🙂

Víctor del Árbol. Photo © Carole Rannou 2015

Quand, comment et pourquoi en êtes-vous venu à la lecture ? Y a-t-il eu un déclic ?

Je lis depuis que je suis gosse. Je suis arrivé à la lecture par hasard. Ma mère me laissait aux soins d’une bibliothécaire lorsqu’elle allait travailler et je découvris que dans les livres pouvaient exister toutes les vies possibles. Il n’existe pas de meilleur endroit pour accumuler des rêves.

Quel est votre moment idéal pour lire ?

Quel est votre endroit préféré pour lire (lit, fauteuil, bain, parc,…)

Dans la rue, avec un café à la main.

Créez-vous ou avez-vous besoin d’une ambiance particulière pour lire  ?

Non. J’ai juste besoin de m’immerger dans les pages pour oublier tout ce qui m’entoure.

Par quoi vos choix de lecture sont-ils le plus influencés ? (internet, blog, entourage, presse… )

Les recommandations des amis libraires, surtout. Et retourner aux classiques est une valeur sûre.

Puisez-vous parfois vos idées de lectures dans les blogs littéraires ?

Je les lis toujours, je note des choses, opinions et points de vue. Parfois un avis bien écrit peut être une porte vers la curiosité.

Pouvez-vous lire plus d’un livre à la fois ?

Je peux, et je le fais à condition que cela ne soit pas que des fictions. Normalement je combine.

Avez-vous franchi le pas du numérique ?

• Non, ce n’est pas pour moi
• Pas encore, mais ça me titille
• Oui, mais je lis toujours principalement du papier
• Comment je kiffe trop sa race à l’ibouque !

Votre devise, c’est :

• Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse
• Le numérique c’est le Mal
• Franchement, le papyrus c’était mieux
• Le papier est mort, vive l’ebook
• Je suis bi-textuel

Marque-page ou page cornée ?

Marque-page. On m’en a offert certains qui sont d’une beauté incroyable, comme une sculpture sur bois.

Annotez-vous vos livres au cours de la lecture ?

J’écris dessus, je souligne, j’annote, je les fais vivre.

Quelle est votre lecture en cours ?

Je termine une fois pour toutes La montagne magique de Thomas Mann.

Abandonnez-vous une lecture qui ne vous plaît pas ou vous acharnez-vous jusqu’à la dernière page ?

Je lis attentivement au moins jusqu’à la moitié. Au-delà…

Savez-vous déjà quelle sera votre prochaine lecture ?

Les misfits, d’Arthur Miller.

Vous considérez-vous comme un boulimique, avec toujours des tas de livres dans les parages ?

Boulimique non, parce que la qualité prime sur la quantité. Mais j’ai besoin de lire tous les jours.

Avez-vous une énorme pile de livres, juste en cas de guerre ?

J’ai des lectures en retard depuis des mois. Mais London, Grossman, Camus et quelques autres passent toujours en priorité.

Quels sont les livres/auteurs/genres que vous affectionnez le plus ?

Ceux qui me transmettent de l’émotion sans pornographie sentimentale. Ceux que j’ai besoin de relire, de souligner, de laisser pour y revenir. Ceux qui m’émeuvent.

Au contraire, y en a-t-il que vous évitez absolument ?

Non, je n’ai pas l’habitude de lire des romans policiers, ni romantiques ou de mœurs.

Thé, café, Janes Austen, ami des chats…autant de vices assez répandus sur la blogosphère littéraires, êtes-vous atteint(e) ?

Pour moi, le seul vice qui m’intéresse c’est vivre. Et lire fait partie de ma vie. Je suis un peu conventionnel.

Avez-vous des manies des révélations honteuses, des manies de lecteurs que vous voudriez révéler ? (Parlez librement, personne ne vous juge)

Je n’aime pas la littérature nombriliste, où l’auteur me raconte sa vie, ni l’auto-fiction. J’aime les narrateurs, pas les chroniqueurs.

Où trouver Victor del Árbol ?

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Víctor del Árbol. Photo © Carole Rannou 2015

• L’échiquier du mal
• Concours 5 ans de DYSTOPIA