- Auteur : Serge Brussolo
- Lu : Novembre 2005
- Ma note :
Quelle meilleure cachette, au terme d’un hold-up sanglant, qu’un bâtiment condamné, perdu au milieu d’anciens locaux militaires placés sous haute surveillance ? Bien sûr, il vous faudra cohabiter avec les rats, véritables propriétaires des lieux… Etudiant pauvre, Daniel Sarella, lui, s’est fait embaucher dans une société de gardiennage pour gagner un peu d’argent. Et lorsqu’il découvre l’univers ténébreux des vigiles, ces guerriers de la nuit, il se demande s’il a fait le bon choix. Trop tard. On n’entre pas impunément dans ce monde nocturne, peuplé de fantasmes d’autodéfense. Daniel ouvrira même la porte du bâtiment aux rats et découvrira comment la terreur du nucléaire peut amener des tueurs paumés à s’enterrer vivants. Comment alors pour lui une histoire d’amour funèbre dont il aura bien du mal à sortir intact.
L’auteur de La main froide et de La Fille de la nuit est un génie du thriller et de l’angoisse. Mais c’est peut-être aussi, tout simplement, un des vrais romanciers de notre temps, qui nous renvoie à nos hantises : ici la peur ancestrale et très actuelle de la fin du monde, avec toutes les régressions, infantiles et féroces, qu’elle peut provoquer.
Mon avis
Peut-être pas le meilleur de Brussolo mais intéressant et efficace. Dès les premières lignes l’ambiance est austère et froide, grise, opressante, le héros nous transmet ses angoisses, sa paranoïa grandissante.
Celle-ci est représentée sous toutes ses formes, de la plus banale et infantile, à la plus maladive et dangereuse. Tout d’abord passif, il devient actif malgré lui, subissant ses peurs, tiraillé du début à la fin entre la raison et la paranoïa. Intéressant sujet, traité avec une inquiétante froideur.
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