- Auteur : Iván Repila
- Ma note :
- Lu : avril 2015
Deux frères, le Grand et le Petit, sont prisonniers au fond d’un puits de terre, au milieu d’une forêt. Ils tentent de s’échapper, sans succès. Les loups, la soif, les pluies torrentielles : ils survivent à tous les dangers. À leurs côtés, un sac de victuailles donné par la mère, mais ils ont interdiction d’y toucher. Jour après jour, le Petit s’affaiblit. S’il doit sauver son frère, le Grand doit risquer sa vie. Le Petit sortira-t-il? Le Grand survivra-t-il? Comment surtout se sont-ils retrouvés là?
Le Puits est un conte brutal à la fin cruelle et pleine d’espoir. Une fable sur l’amour fraternel, la survie et la vengeance, un roman «qui a mérité sa place au panthéon des Jules Verne, Alain-Fournier et autres Antoine de Saint-Exupéry, selon Zoé Valdés. Un roman indispensable, alors que beaucoup d’entre nous avions déjà annoncé la défaite de l’imagination contre la quotidienneté médiocre et étriquée.»
Mon avis
Ce très court roman aux allures de conte m’a laissée perplexe. Deux frères, le grand et le petit, sont tombés dans un trou obscur au cœur de la forêt, alors qu’il revenaient chez leur mère avec un panier de provisions. Refusant d’y toucher, le Grand et le Petit vont passer par toutes les étapes de la déchéance physique et psychologique. Déjà au fond du trou (si je puis dire) les deux frères vont s’affaiblir au fil des jours, le Grand essayant malgré tout de garder ses forces par le biais d’exercices, le Petit, plus faible, dépérissant à vue d’œil. L’un comme l’autre ne vont pas tarder à succomber à une certaine sorte de folie, entre délires et propos philosophiques, le tout ponctué par de cruelles tentatives pour sortir du puits. La violence de la chose est frappante, elle accentue le côté déjà malsain de leur mésaventure.
Coincés au fond du trou, les deux frères en oublient presque leur vie d’avant, la routine de leur nouvel univers monopolisant leurs dernières forces, l’obligation de se nourrir (de vers et d’insectes) et de boire (l’eau ruisselante des parois boueuses) les maintenant dans un état de survie des plus précaires.
Bizarre histoire donc, qui met mal à l’aise, surtout à l’arrivée de la conclusion, dérangeante.
Un conte sympathique malgré tout, bien écrit sans être mirobolant, étrange de par son propos, mais pas spécialement plaisant à lire, car sa brièveté, en ce qui me concerne, ne m’a pas laissé le temps d’explorer le propos et tout ce qu’il implique de réflexion. Et pourtant, on devine le récit riche de sens, mais le côté trop glauque et onirique m’a un peu perdue en route.
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