- Auteur : Maxime Chattam
- Ma note :
- Lu : août 2011
Pour oublier le criminel qui a terrorisé Paris lors de l’Exposition universelle de 1900 et se remettre de leurs aventures, l’écrivain Guy de Timée et Faustine, la belle catin, se sont réfugiés au château d’Elseneur dans le Vexin. Mais là, dans une ferme isolée, une famille est assassinée selon une mise en scène macabre, alors que l’ombre d’une créature étrange rode dans les champs environnants…
Guy, dans sa soif de comprendre le Mal, de le définir dans ses romans, replonge dans ses vieux démons, endossant à nouveau ce rôle de criminologue, qui le conduit peu à peu, comme un profiler avant la lettre, à dresser le portrait du monstre. Pendant ce temps, à Paris, les momies se réveillent, les médiums périssent étrangement et les rumeurs les plus folles se répandent dans les cercles occultes…
Mon avis
Je suis une inconditionnelle de Chattam, j’ai tout lu à l’exception du 5e règne. J’ai mes préférences, mais je ne suis jamais déçue par cet auteur, et disons-le carrément, cette suite de Léviatemps m’a subjuguée !
Nous retrouvons nos deux héros à la campagne, quelques mois après le mystère du Léviatemps, qui avait déjà été un coup de cœur. Guy et Faustine ont fui Paris et les mauvais souvenirs associés, et tentent de remonter la pente ensemble, tout en se tournant péniblement autour. Bien évidemment leur tranquillité finit par être troublée par de tragiques événements qui ne vont pas manquer d’attiser la curiosité et l’intellect hypersensible de Guy. Une jeune fille retrouvé nue et catatonique après une disparition de plusieurs heures marque le début d’une série de meurtres particulièrement sanglants et pervers. Alors oui, c’est gore, Chattam va loin dans la description des scènes de crimes, ça dégouline et ça éclabousse, mais il va encore plus loin dans l’analyse psychologique, dans la mise en place de l’intrigue, et la façon de l’élucider. Chattam est un grand malade, je pense qu’il faut commencer à l’admettre, il nous mène par le bout du nez et fait ce qu’il veut de ses personnages, avec une dextérité et une intelligence confondantes. Et je ne parle même pas de ce qu’il fait à ses lecteurs ! Un grand malade, je vous dis ! Parce que la première partie du roman nous fait patauger dans la bidoche autant que dans les méandres de l’âme humaine, avec fausses pistes et vrais coupables dans le lot, mais les apparences sont trompeuses. Ou pas, d’ailleurs, on ne sait plus trop, car Chattam/Guy (je soupçonne une schizophrénie intermittente) y va gaiement de ses hypothèses toutes plus logiques les unes que les autres. Seulement voilà, l’auteur nous corse l’intrigue, le mystère s’épaissit, et voilà notre héros contraint de retourner à Paris pour en finir avec ses vieux démons, personnels ou empruntés. À partir de ce moment, le roman prend un virage décisif et tout bascule lentement mais sûrement vers un dénouement pas piqué des hannetons.
Du grand art, du génie, de la folie, une pure extase !
2 remarques pertinentes pour “Le requiem des abysses”
J'avais beaucoup aimé sa trilogie du Mal et Le 5ème règne (replacé dans son contexte de premier roman avec ses petites erreurs) mais depuis, j'ai été assez déçue par le reste de ses romans mais bon, je n'ai toujours pas lu cette nouvelle série car j'attends qu'elle soit terminée !
My recent post Le livre perdu des sortilèges —- Deborah Harkness
A priori la série est fini là :DB)
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Pour la suite de mes lectures et autres déviances,
cela se passe désormais sur Ma Grosse PàL.