- Auteur : Arthur C.Clarke
- Ma note :
- Lu : février 2013 (relecture)
La Terre se meurt et les derniers représentants de l’espèce humaine prennent place à bord du Magellan pour un voyage de plusieurs centaines d’années.
Au cours d’une escale sur une planète-océan colonisée longtemps auparavant par des vaisseaux-semeurs, l’équipage du Magellan rencontre des humains pour qui la Terre n’est déjà plus qu’un lointain souvenir, une légende.
Une fable bouleversante sur le destin de l’humanité par un des maîtres de la science-fiction, l’auteur de 2001 : l’odyssée de l’espace.
Mon avis
J’ai lu ce court roman pour la première fois en 1995, lors d’un séjour au pair près de Londres. Toute la lecture avait été accompagnée de The songs of distant Earth, sublimissime album de Mike Oldfield. Ces deux expériences simultanées m’avaient beaucoup marquée, presque autant que la lecture de 2001, a space odyssey. Désormais disponible en numérique chez Bragelonne, j’ai décidé de le relire. Après l’excellente mais éprouvante lecture du Corps exquis, il me fallait quelque chose « de beau et de pur ».
17 ans plus tard la magie du récit de Clarke est toujours là. J’ai eu mes premiers émois de SF grâce à Clarke et Asimov, et ce n’est donc pas rien d’y revenir des années plus tard. Mais voilà, l’émotion est à nouveau présente. Clarke évoque plus qu’il ne développe, le thème de la fin d’une ère, de la destruction totale de la Terre et du système solaire. Le comble du tragique ! Mais il ne faut pas s’attendre à du grandiloquent, du spectaculaire, du feu et du sang. Pour les protagonistes, cette triste fin appartient déjà au passé et leur seule préoccupation réelle et de mener à bien leur mission : rejoindre Sagan Deux pour la rendre habitable et l’ensemencer. Leur étape sur Thalassa est l’occasion pour eux de s’interroger sur le bien-fondé de leur mission, et pour certains d’entre eux, de développer au passage le syndrome du Bounty. Mais le devoir et la raison l’emportent sur les émotions du moment. Car peut-on s’ingérer dans une civilisation qui a si bien réussi son implantation, son évolution, a-t-on le droit de risquer de la corrompre avec des idées d’un autre temps, et de troubler ainsi la bonne marche d’une société qui vit dans une paix totale ? Le destin de l’Humanité serait-il dans dans les étoiles, loin de son berceau originel, dans des terres encore inconnues, peu accueillantes ? La technologie nous le dira un jour, peut-être qu’elle permettra à l’Humanité de sauver ce qui peut l’être, mais je trouve Clarke un peu optimiste, car si pour lui la fin de la Terre est causée par la fin du Soleil, il y a de fortes chances que pour la vraie cause soit les méfaits de l’Humanité elle-même. Une fable magnifique, empreinte de réalisme, sans téléportation ni autres délires cosmiques à la Star Wars, car ça, c’est déjà moins ma tasse de thé en matière de SF.
Les commentaires sont désormais fermés.
Pour la suite de mes lectures et autres déviances,
cela se passe désormais sur Ma Grosse PàL.