- Visiter l’album Londres 2015
2015 fut l’année d’un petit périple historique à Londres, en compagnie de Mum, pour qui c’était les premiers pas en Angleterre. Parmi mes nombreux séjours en Angleterre, j’avais déjà passé 6 mois à 1h de Londres en 1995, mais je n’y étais pas retournée depuis un bref week end en 2002. Il était donc temps d’y remédier.
L’idée de départ, déjà très ancienne, était d’y passer à peu près 3 jours, le temps d’un gros week end. Au bout du compte, après réflexion, analyse du budget et de nos disponibilités, nous avons opté pour un séjour plus long. Pour une première visite (pour Mum !) il était préférable de passer un peu plus de temps pour en profiter pleinement. Effectivement, après coup, nous avons réalisé que 3 jours n’auraient servi à rien, nous n’aurions rien vu ou presque.
Un séjour de 8 nuits rendu possible par cette merveilleuse invention qu’est le AirBnB.
Après avoir dû annuler une première réservation pour des problèmes de congés, il a fallu en trouver une autre assez tardivement, et très près de la date de départ, le 13 juin. Stupeur et détresse, le temps manquait et les disponibilités se faisaient rares ! Heureusement, nous sommes tombées sur une chambre disponible dans le quartier de Walthamstow, à la toute fin de la Victoria Line. Un peu éloigné du centre, certes, mais rien d’insurmontable avec les moyens modernes que sont le métro, le bus ou le train. En l’occurrence, le métro nous a amplement suffi.
Arrivée
Petit budget oblige, le low cost s’imposait, mais avec l’avantage d’avoir des vols depuis notre ville. L’arrivée à Stansted nous obligeait à 45min de trajet supplémentaire en taxi pour arriver à notre hébergement, mais notre hôtesse avait réservé pour nous un mini-taxi, beaucoup plus économique qu’un taxi classique, et au prix fixé d’avance. Un gros retard de notre avion nous a tout de même coûté £10 de supplément mais cela restait moins cher qu’un taxi habituel.
Oui, je filme les atterrissages, ça m’aide à me concentrer sur autre chose que l’avion-qui-peut-exploser-en-heurtant-une-mouette.
Serene, notre hôtesse, nous avait averties qu’elle serait absente à notre arrivée, qu’elle serait en voyage en Suède et que nous occuperions sa chambre durant tout notre séjour. Il était possible que nous rencontrions sont colocataire, Bart. Le soir de notre arrivée, nous avons donc la maison pour nous seules, ainsi que la cuisine à notre disposition. Chambre agréable, vue sur le jardin, salle de bain impeccable, tout est simple mais parfait, fidèle à l’annonce. Un petit livret avec tout ce qu’il faut savoir sur le quartier (transports, commerces, etc) nous attend également.

Vue de notre chambre.
Jour 1 – Croisière sur la Tamise
Une fois reposées et remises de l’émotion d’être enfin à Londres, le premier jour est consacré à une petite croisière sur la Tamise, en compagnie de nos amies Gina et Angela, spécialement venues en train de Warrington pour la journée. La balade fluviale nous mène jusqu’à Greenwich où nous faisons une halte, histoire d’avoir une vue d’ensemble de la zone. Le trajet en bateau nous a permis d’apercevoir Canary Wharf sur l’Île aux Chiens, London Tower, London Bridge, The Shard, etc. Les balades en bateau, les circuits en bus, sont certes des nids à touristes, mais j’essaie toujours d’en faire lorsque le temps est limité, cela donne une assez bonne vue d’ensemble et permet de repérer des choses à approfondir lors d’un autre séjour. Cette petite croisière (en version longue) nous conduit donc à Greenwich, et nous déambulons avant de prendre le bateau de retour. Greenwich vaut le détour et mérite largement une demie-journée, voire la journée entière si l’on souhaite faire un maximum de visites. Le quartier abrite Greenwich Park et son Observatoire Royal, le Cutty Sark, et le Musée National maritime. Autant dire que Greenwich sera sur la liste des choses à faire lors d’une prochaine visite londonienne.
Jour 2 – Buckingham Palace, Oxford Street
Déjà épuisées par notre première journée, le lendemain est consacré à Buckingham Palace. Un peu au pif, nous nous posons là, attendant au soleil que quelque chose se passe, plus très sûres d’avoir la patience d’attendre la relève. Y ayant déjà assisté dans mon jeune temps, et dépitée d’avance par la foule de touristes, nous n’avons pas spécialement cherché LA bonne place pour LA meilleure vue. Nous ne perdons pourtant rien de l’événement et pouvons même avoir une vue large et globale de la scène. Nous avions opté pour le mode zen contrairement à la plupart des touristes présents, agglutinés aux barrières comme des moules sur un rocher. Bref, c’est la chose à voir au moins une fois, mais la visite du palais lui-même aurait sans doute valu plus la peine, malgré des tarifs exorbitants. D’ailleurs, nous avons dû faire pas mal de choix et d’impasses pour ce séjour, préférant les balades aux visites hors de prix.
À propos de balades, l’après-midi est consacré à Oxford Street, histoire de prendre un bain de foule, et de pouvoir dire qu’on avait fait les soldes à Londres. En guise d’emplettes, un sac Desigual à -50% (cadeau de Mum), une petite valise de cabine à £10 et un pantalon de pyjama Minions (!!!) chez Primark. Soldes de folie ! Je crois que j’avais oublié à quel point Oxford Street et Regent Street peuvent être noires de monde. Ou alors, je suis trop vieille pour ça.

Buckingham Palace.
Jour 3 – Covent Garden, Big Ben, Camden Town
Le troisième jour, nous ne chômons pas ! Covent Garden nous ouvre les bras et nous accueille sous sa structure de métal à une heure où la foule et les touristes sont ailleurs. Des boutiques de toutes sortes, de marques (ou pas), un marché coloré et foisonnant, une multitude de petits restaurants thématiques (ou pas), des artistes de rues animent cet endroit dédié au divertissement (et au commerce !). De là, nous rejoignons le Strand à pied avant de nous rabattre sur un bus pour rejoindre Trafalgar Square et le quartier de Westminster.

Covent Garden en début de matinée, le calme avant la tempête.

L’endroit regorge de boutiques en tout genre, dans un décor d’un autre temps.
Dans mon souvenir, si la Cathédrale de Westminster était déjà payante, l’Abbaye était encore gratuite. Hélas, aujourd’hui il faut débourser environ £20/personne pour la visite de l’ensemble, et subir une queue interminable, tout cela sans avoir le droit de prendre des photos. Non mais oh ! Même chose pour le Parlement, entrée payante. Nous ne tenons pas spécialement à vendre un organe pour payer la visite, mais heureusement, lors d’un séjour un peu long, il y a tellement de choses à voir, de lieux à arpenter, et d’endroits où se poser, que l’on peut largement profiter sans forcément passer par les visites payantes, même pour des lieux réputés incontournables.

Big Ben furtif !

Parliement Square.
Après des tours et des détours dans Westminster et un saut de l’autre côté du pont, nous nous dirigeons vers Camden Town, à l’ambiance rock et éclectique, aux façades de magasins bigarrées et délirantes.
Nous poussons naturellement jusqu’à Camden Lock, où le monde entier se retrouve, avec une multitude de stands de street food venus de tous les continents. Odeurs et couleurs à foison ! Nous venons (hélas !) de manger peu avant d’entrer vraiment dans Camden Lock, nous n’avons donc déjà plus faim pour tenter de nouvelles expériences. L’endroit est un pur délice, avec ses allures d’un autre monde, ses canaux, ses pubs et ses odeurs de gastronomies internationales.

Les façades des magasins de Camden en 3D 🙂

De la street food en veux-tu en voilà !

Presque Venise 🙂
Jour 4 – Horse Guards, Waxy O’Connor
Si vous fuyez la foule mais souhaitez tâter du typique et du folklorique, la relève des Horse Guards vaut la peine d’attendre un peu que les gardes procèdent à leur routine quotidienne, néanmoins, si la « parade » est sympathique, l’ensemble peut paraître un peu long, voire incompréhensible étant donné les longues pauses des gardes entre quelques manœuvres, mais on est près des chevaux, et la foule est vraiment peu nombreuse, si on la compare à la relève de la garde à Buckingham. Mais c’est un peu long. C’est joli. Mais c’est long.

On est vraiment tout près !

Le bâtiment de Horse Guards côté rue, à deux pas de Downing Street.
Après cette parade échevelée, nous allons nous restaurer au Waxy O’Connor, un pub de Rupert Street, entre Piccadilly et Leicester Square, qui m’a été chaudement recommandé par mon amie Valériane. Ce pub tout en bois ou presque s’étend sur quatre niveaux et six bars, et regorge de petites salles à l’ambiance cosy, mais à l’heure où nous nous y rendons, nous sommes les seules clientes à déjeuner. Calme et décor envoûtant, ambiance celtique et chaleureuse, je ne m’y risquerais tout de même pas à une heure de grande affluence.
Jour 5 – Neal’s Yard, Covent Garden, Dickens Museum, Hyde Park
Nous avons déjà pas mal de kilomètres dans les pattes, mais nous sommes des warriors, rien ne nous arrête, et nous enchaînons avec Neal’s Yard, perdu dans Covent Garden (non, on ne s’en lasse pas !) et le Musée Charles Dickens, avant de finir par un safari photo spécial écureuils dans Hyde Park.
Neal’s Yard est si petite que l’on peut passer à côté sans s’en apercevoir, mais la vue vaut le détour. Des allures de petit village de campagne au cœur de Londres, ça ne se refuse pas.

Couleurs et verdure !

Mauvaise heure pour profiter des belles couleurs de Neal’s Yard mais voici un bon aperçu de l’ambiance.

Covent Garden à une heure un peu plus animée.
Clou de la journée, la visite du musée Charles Dickens, maison où l’auteur vécut deux ans. Moment émotion ! Un ticket d’entrée à prix raisonnable, des photos autorisées, pour un peu j’y dormirais ! La visite se fait seul, suivant une progression précise et un guide audio si on le souhaite. Il y a peu de visiteurs cet après-midi-là et nous pouvons profiter à notre rythme de cette bâtisse et de ses nombreuses pièces. Un voyage dans le temps dans une maison victorienne à l’intérieur parfaitement préservé et/ou reconstitué.

Le 48 Doughty Street dans le quartier de Bloomsbury.

Et on y va gaiement !

Le salon de Charles Dickens Museum.

Dans l’ombre de Dickens !

Le bureau de Charles Dickens <3
Après toutes ces émotions (Dickens, tout de même !) nous nous réfugions à Hyde Park, avant de passer la soirée entre Leicester Square et Piccadilly Circus. Les images parlent d’elles-mêmes.

Un coup d’œil à Chinatown entre Leicester Square et Piccadilly.
Jour 6 – Windsor
Au bord du décès par épuisement musculaire, nous avions choisi de consacrer une journée à autre chose qu’à Londres, et Windsor s’était vite imposé à nous : à la campagne, accessible en train, un truc royal, et nous voilà ! Hélas, les photos à l’intérieur de la partie visitable du château sont interdites. Vous imaginez ma frustration. Je ne m’en suis d’ailleurs pas remise. Néanmoins, j’ai peux immortaliser l’extérieur, déjà somptueux dans son genre. Comme il faut s’y attendre, la visite elle-même est l’occasion d’un petit bain de foule, mais il faut parfois se faire une raison et certains incontournables méritent bien un sacrifice. Si le ticket d’entrée est assez élevé (pas loin de £20), la visite vaut largement le détour, elle prend du temps et en met plein les yeux. Nous avons bien fait d’économiser les visites à Londres, car ici nous pouvons profiter d’un cadre différent, d’un dépaysement total et d’un lieu exceptionnel.
Jour 7 – Westfield Stratford, British Library, Regent’s Park
L’avant-dernier jour nous trouve sur les pentes de la déchéance, à moitié hébétées par l’émerveillement et l’épuisement. C’est donc un acte héroïque que de nous diriger (en bus, faut pas pousser non plus) au centre commercial de Westfield Statford. (Je pense avec le recul que nous avons manqué d’inspiration à ce stade de notre séjour) Toutefois nous pouvons faire quelques dernières emplettes pour les proches restés tristement à la maison. Nous nous traînons ensuite mollement vers la British Library, avant de squatter Regent’s Park le temps d’un second safari photo spécial faune et flore.
Jour 8 – Valériane à Piccadilly
Jour du départ, la dépression guette. Il ne reste que la matinée, et voilà. Pour finir ce séjour mémorable en beauté, j’ai rendez-vous avec cette bonne vieille Valériane qui outre ses conseils avisés en matière de pub, a eu l’excellente idée de passer le week end à Londres avec sa sœur ! Première rencontre IRL avec Valériane donc, et, c’est quasi officiel, pas la dernière ! Je l’attends avec un milk shake chez Ed’s, que je n’ai pas encore essayé, et qu’elle m’a aussi recommandé. Décidément, elle connaît les bonnes adresses ! Avec Valériane et sa sœur Émilie nous faisons alors un petit tour dans les environs avant de nous quitter pour rejoindre nos pays respectifs. Snif !
Et donc ?
Ce séjour espéré de longue date aura marqué nos mémoires. Cette première expérience avec Airbnb aura été une réussite, il faut à mon avis prendre soin de lire tous les commentaires reçus par les hôtes potentiels, c’est pour moi LE critère de sélection. Un hôte qui débute, qui n’a pas ou peu de retours, je préfère l’éliminer d’office. C’est dommage car ils doivent bien commencer quelque part, mais c’est un risque que je ne prendrai pas. Les hôtes font parfois de même, car j’ai essuyé un refus suite à une demande de réservation. Soit ma tête ne convenait pas, soit n’ayant effectué aucun séjour je ne pouvais pas encore avoir de commentaires de mon côté. C’est l’jeu ma bonne dame !
En l’occurrence, nous avions une chambre et un environnement fidèles à la description, tout était très propre, bien entretenu. Nous avons croisé Bart plusieurs fois, sans nous marcher sur les pieds, et avons pu utiliser la cuisine à volonté. Bart était un hôte discret, agréable, un futur nomade en cours de reconversion, et passionné par l’Asie. Serene, grande voyageuse, a également fait une apparition à son retour de Suède, avant de repartir aussitôt quelques jours chez son petit ami. Bref, une maison sympathique, de la place, et la possibilité d’être tranquilles et autonomes, mais également l’occasion d’avoir quelques échanges et des conseils de la part de nos hôtes. Je renouvellerai l’expérience sans aucun doute !
Petits souvenirs en vrac…
…nous avons eu beau temps toute la semaine, à part un temps délicieusement gris le premier, et un peu de bruine la veille du départ…nous avons croisé des messieurs en haut-de-forme et des dames en chapeau meringues en partance pour le Derby d’Epsom…nous avons pris le métro souterrain, le métro aérien, le train, le bus, le bateau, et l’avion…nous avons failli prendre une carte d’abonnement du Caffè Nero…j’ai pris des photos de coquelicots pendant 20 min tandis que Mum faisait des bruits de bouche bizarres pour attirer des écureuils avant de s’apercevoir qu’ils venaient tout seul !..je n’aime toujours pas l’avion et l’atterrissage à Perpignan fut un peu trop brutal à mon goût…
Une remarque pertinente pour “Londres, juin 2015”
[…] truc, ben voilà ! J’ai déjà rencontré plusieurs fois Acr0 à Toulouse, et une seule fois Valériane en juin 2015, à l’occasion d’un séjour à Londres qui coïncidait avec son passage dans la […]
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