- Auteur : Hugh Howey
- Lu : octobre 2013
- Ma note :
Dans un futur post-apocalyptique indéterminé, quelques milliers de survivants ont établi une société dans un silo souterrain de 144 étages. Les règles de vie sont strictes. Pour avoir le droit de faire un enfant, les couples doivent s’inscrire à une loterie. Mais les tickets de naissance des uns ne sont redistribués qu’en fonction de la mort des autres.
Les citoyens qui enfreignent la loi sont envoyés en dehors du silo pour y trouver la mort au contact d’un air toxique. Ces condamnés doivent, avant de mourir, nettoyer à l’aide d’un chiffon de laine les capteurs qui retransmettent des images de mauvaise qualité du monde extérieur sur un grand écran, à l’intérieur du silo.
Ces images rappellent aux survivants que ce monde est assassin.
Mais certains commencent à penser que les dirigeants de cette société enfouie mentent sur ce qui se passe réellement dehors et doutent des raisons qui ont conduit ce monde à la ruine.
Mon avis
Je lis désormais très rarement des services de presse et j’en suis à les refuser quand on me les propose. En l’occurrence, j’ai senti venir le bijou et je n’ai pas pu dire non ! Actes Sud qui se lance dans l’imaginaire, voyons voir…il faudrait avoir un coup au casque pour ne pas tenter, non ? Par la suite, j’ai lu très peu d’avis sur ce livre, mais assez pour remarquer qu’on en disait tout et son contraire : c’est de « la fausse SF », c’est ennuyeux, innovant, captivant, etc. Le seul avis qui m’a confortée dans mon choix et ma première intuition fut celui d’Acr0. Et je la rejoins à 100% !
Hugh Howey a tout d’abord auto-publié le début de son roman en 2011 sous forme d’épisodes, fait un tabac avec, et l’ensemble a été édité en 3 volumes, Wool, Shift, et le tout récent Dust. L’auteur nous plante l’action dans une dystopie post-apocalyptique bien oppressante, puisque la société décrite survit dans un silo souterrain de 144 étages. On comprend vite l’ambiance de foufous qui règne chez ce petit monde : le silo est divisé en 3 parties principales, avec le pouvoir tout en haut, le peuple qui trime tout en bas, et au milieu les fermes qui procurent un moyen de subsistance. Théoriquement, tout est fait pour limiter et compliquer la communication entre les individus, empêcher l’émergence d’idées nouvelles, et surtout, l’évocation du monde extérieur est un tabou passible de mort. Quiconque émet l’idée que dehors c’est peut-être devenu vivable, est envoyé au nettoyage des objectifs des caméras, avant de succomber aux toxines. La survie est possible grâce (ou à cause) de règles strictes que personne ne remet en question, tant le conditionnement des esprits est minutieux. Personne ne s’interroge vraiment sur l’origine et la raison d’être du silo, tout le monde ignore qu’il y avait une vie à la surface de la Terre. Il n’y a donc pas de passé pour les habitants du silo, et donc aucune raison de penser à « avant », au pourquoi et au comment du silo. Jusqu’à une succession d’événements, la rencontre entre certains protagonistes…
Howey nous offre un huis clos oppressant, efficace, redoutable, à la tension permanente. Une joyeuse galerie de personnages vient égayer le tout, et on peut dire que personne ne manque. L’intrigue est menée avec une grande efficacité, je n’ai trouvé aucun temps mort, aucune lenteur, tout s’enchaîne très habilement, et le suspens reste soutenu du début à la fin. J’ai failli me jeter sur la suite en VO mais je vais faire durer le plaisir et patienter. Quoique…
6 remarques pertinentes pour “Silo Silo #1”
Bonjour OIivia Lanchois,
J’aime cette histoire, du moins à la façon dont tu la racontes. Il y a déjà eu pas mal de films dans ce contexte (ici c’est un silo mais çà pourrait être une bulle) et la fin reste toujours la destruction de l’espace de confinement ce qui rend l’histoire peut-être banale mais tout aussi intéressante.
Ah mais j’avais la pression, en fait 🙂 Bon je suis ravie quand même de ne pas t’avoir vendu du rêve. Ah ouais tu écris vachement que mieux quand tu chroniques 😉 Te connaissant, je pense que tu vas lire la suite en VO. A chaque coup de coeur, tu fais ça alors je ne vois pas comment tu arriverais à te retenir 🙂 J’espère que les prochains tomes sont aussi forts que celui-ci.
Ah ben en fait non je me retiens pour la suite, parce que c’est pas une suite immédiate, mais une préquelle, du coup l’urgence n’est plus la même (mais j’ai lu quelques pages et ça promet !)
C’est bon à savoir 🙂
Vraiment intéressant mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir la même réserve que Mike.
Parfois la qualité prime sur l’originalité 😀
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