- Auteur : Olivier Norek
- Ma note :
- Lu : décembre 2015
À Malceny, dans le 93, on est habitués aux règlements de comptes. Mais un nouveau prédateur est arrivé en ville et, en quelques jours, les trois plus gros caïds du territoire sont exécutés. Le capitaine Coste et son équipe vont devoir agir vite, car leur nouvel ennemi s’implante comme un virus dans cette ville laissée à l’abandon, qui n’attend qu’un gramme de poudre pour exploser. Une ville ou chacun a dû s’adapter pour survivre : des milices occultes surentraînées, des petits retraités dont on devrait se méfier, d’inquiétants criminels de 12 ans, des politiciens aveugles mais consentants, des braqueurs audacieux, des émeutiers que l’État contrôle à distance de drone. Et pendant ce temps, doucement, brûle la ville.
La dernière affaire du capitaine Coste ? Elle se passe en enfer…
Mon avis
Je ne suis pas spécialiste du genre, même si j’en lis pas mal, et mon panthéon personnel d’auteurs à suivre à la trace reste plutôt réduit. Et voilà qu’en deux romans Olivier Norek entre directement dans ma liste réduite de polardeux à suivre.
Nous retrouvons le capitaine Coste et sa tribu dans une nouvelle affaire, où délinquance et politique se côtoient. Rien d’original certes, mais ici c’est quand même pire qu’ailleurs, et comme thème de polars c’est pas ce qu’il y a de plus répandu. Dans Territoires, point de tueurs en série, même si on a droit à un petit psychopathe en herbe, d’ailleurs bien effrayant, on reste dans du plus « commun », avec des histoires de trafic de drogues, de concurrences, de mairie à conserver, d’électeurs à séduire. La ville imaginaire de Malceny n’est pas un petite bourgade tranquille. La jeunesse part en vrille et les petits vieux s’adaptent comme ils peuvent. Des alliances improbables se créent, plus ou moins forcées, mais toujours intéressées. Coste et ses acolytes mènent une enquête tout juste gérable, ils sont d’ailleurs bien souvent démunis, il n’y a pas de super enquêteurs ou de génie de l’investigation, on reste dans le réalisme à tous les niveaux : contexte, ambiance, thèmes abordés, relations humaines. Rien n’est poussé au spectaculaire, la connaissance que Norek a de ce milieu est un atout inestimable, et contribue à ce sentiment de vraisemblance et de réalisme. Certaines scènes, aussi brèves que répugnantes n’ont pas besoin que l’auteur s’y attarde pour être percutantes. Cet aspect m’avait déjà séduite dans Code 93. On se dit c’est moche, c’est crade, c’est horrible, mais le temps de réaliser le truc et on passe à la suite. Les dialogues sont justes et les répliques bien senties, les vannes ne sont pas rares et les traits d’humour sont subtils et également réalistes. Les protagonistes sont tous bien développés, et cette petite équipe s’avère décidément bien attachante dans sa diversité. Même les personnages antipathiques sont un régal. Bref, un excellent polar, qui n’en fait pas trop, mais qui tombe juste.
Lu dans le cadre de mon auto-challenge PAL à 20/40=50%
2 remarques pertinentes pour “Territoires”
Hello !!! Un grand merci pour cette chronique et comme je passais par là, je laisse un mot 🙂 Bravo à vous et désolé, je vois que vous aimez les chats, pardon pour mon imagination anti-félidés !!!! Amitiés. Olivier.
Ahah oui, la scène du chat, quelle abomination !! 😀 La scène de *bip* qui se fait **biiiip** lors de l’émeute, quel régal !! Ça compense ! 😀 Et merci pour votre visite :p
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