- Auteur : Steve Cavanagh
- Ma note :
- Lu : novembre 2015
Autrefois, Eddie Flynn était un escroc doué. Ensuite, il est devenu un avocat retors, craint par ses pairs. Deux carrières aux étranges similitudes… Eddie n’a pas mis les pieds dans un prétoire depuis un an. Aujourd’hui, il n’a plus le choix. Volchek, le tristement célèbre chef de la mafia russe, lui a arrimé une bombe dans le dos et menace la vie de sa fille. S’il veut la sauver, il ne lui reste plus qu’à défendre Volchek dans un procès pour meurtre perdu d’avance… et il n’a que quarante-huit heures pour cela.
Mon avis
Une idée de base alléchante, un personnage original et prometteur, un contexte tout aussi intrigant, le tout écrit par un ancien avocat, de quoi espérer le meilleur !
Le personnage d’Eddie Flynn, ancien escroc devenu avocat, est des plus intéressant. N’ayant plus pratiqué depuis un an, on apprend progressivement les raisons de cet éloignement. Voilà pour l’aspect psychologique du personnage, et c’est bien le seul à avoir été un peu travaillé. Menacé par un client qui s’impose, il n’a pas d’autre choix que d’obtempérer pour sauver sa fille prise en otage. Certes, le stress, la peur, la colère sont tout autant d’états qui peuvent nous conduire à accomplir des prouesses, et en l’occurrence, notre héros ne connaît pas beaucoup de limites. On tombe vite dans les très grosses ficelles et les invraisemblances, malgré quelques contretemps et imprévus Eddie retombe toujours sur ses pattes et ose l’impensable, réussit l’improbable. C’est gros, très gros. Ses compétences d’ancien arnaqueur lui servent beaucoup, et ce qui aurait dû rester une simple astuce devient un ressort récurrent et de moins en moins crédible. Avec du recul on s’aperçoit que tout et trop facile pour Eddie, finalement, malgré sa situation désespérée et l’épée au-dessus de sa tête. Les scènes de procès sont sans doute les meilleures moments du roman, et elle alternent intelligemment avec les scènes d’action.
L’intrigue est toutefois assez retorse, avec quelques mystères et révélations, le suspens est donc relativement efficace et suffit à tenir en haleine, mais le rythme soutenu qui convient à un ce type de roman dessert parfois le récit en lui donnant un goût de « trop ». Trop rapide, trop gros, trop invraisemblable. Le traitement psychologique des personnages est proche du néant, seul Eddie a un semblant de profil, avec un passé lourd et une situation personnelle compliquée. L’auteur a choisi d’en rester là avec les subtilités humaines. Du coup, on se retrouve avec un équivalent d’un film d’action qu’on aurait honte d’aller voir au cinéma.
Un petit moment de lecture sympa, mais pas spécialement mémorable, et largement dispensable.
Lu dans le cadre de mon auto-challenge PAL à 20/40=50%
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