- Auteur : Sony Hartnett
- Ma note :
- Lu : mai 2010
Adrian a 9 ans. Il vit dans une petite ville australienne, il adore dessiner, il aime les glaces, rêve d’avoir un chien. Il a souvent peur aussi. Peur des sables mouvants, des monstres marins et de la combustion spontanée. Ses parents ont disparu. Il est élevé par un oncle presque mutique et une grand-mère autoritaire. À l’école, son meilleur ami s’appelle Clinton, même si celui-ci l’abandonne très vite pour l' »intello » de la classe. Il y a aussi ces trois enfants, Zoe, Christopher et Veronica, qui, par une belle journée d’automne, sont partis se promener, et ne sont jamais revenus… Alors Adrian se demande quel est cet homme qui vient de s’installer en face de chez lui. Et pourquoi les volets restent clos. Dans cette bourgade étouffante où rien ni personne n’est innocent, dans cette famille repliée sur elle-même et un rien bizarre, Une enfance australienne raconte l’histoire d’un jeune garçon solitaire mais très curieux. Peut-être un peu trop… Tout l’univers étrange et poétique de celle que le magazine Elle avait comparé à Faulkner mâtiné de Stephen King. Un livre à déconseiller aux âmes sensibles.
Mon avis
L’histoire débute par la disparition inexpliquée de 3 enfants, avant de se recentrer sur Adrian, petit garçon timide élevé par sa grand-mère. Le personnage d’Adrian est terriblement attachant, on ne peut que ressentir une profonde empathie à son égard. Se sentant mal aimé, abandonné de tous, Adrian est un enfant digne mais solitaire, préférant la solitude à la mauvaise compagnie. La grand-mère, qu’il surnomme Grand-Monstre, illustre l’un des nombreuses peurs et angoisses d’Adam. Sa grand-mère, veuve autoritaire et trop âgée pour élever un petit garçon de son âge, est incapable d’exprimer son amour et son attachement, elle se contente de l’éduquer avec autorité. Son jeune oncle, profondément dépressif, soutient mollement Adrian mais reste enfermé dans sa propre détresse.
Le style est magnifique, les images poétiques affluent, on explore la personnalité précocement tourmentée d’Adrian.
Malgré tous ces aspects plus que positifs, l’issue se fait sentir, on attend la catastrophe, on la voit venir de loin, puisqu’elle nous est suggérée très clairement. Seulement, elle advient d’une manière inattendue et surprenante. Malheureusement la surprise n’est pas à la hauteur de l’attente, j’ai trouvé qu’elle tombait un peu à plat, de part sa triste banalité.
Un bon roman malgré tout, une écriture fine et sensible.
5 remarques pertinentes pour “Une enfance australienne”
Oh zut pour la fin ! malgré tout j'ai bien envie de le lire!
.-= Le dernier billet de clara : Prix du jeune écrivain 2010 – L'enfant sur la falaise et autres nouvelles =-.
Je compte bien le lire car j'avais trouvé Finnigan et moi très intéressant et très particulier !
Il vaut largement le détour, ne serait-ce que pour l'écriture et l'ambiance.
rien à voir avec le livre chroniqué mais pour te dire que je trouve très moderne la nouvelle présentation de ton blog !!!!
.-= Le dernier billet de lucie : Cassée, la voix… =-.
Je vais suivre ton avis et noter. 🙂
.-= Le dernier billet de Shana : Carlos Ruiz Zafón =-.
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