- Auteur : Paul Auster
- Ma note :
- Lu : mai 2010
New York, 1967: un jeune aspirant poète rencontre un énigmatique mécène français et sa sulfureuse maîtresse. Un meurtre scelle bientôt, de New York à Paris, cette communauté de destins placés sous le double signe du désir charnel et de la quête éperdue de justice. Superbe variation sur « l’ère du soupçon », Invisible explore, sur plus de trois décennies, les méandres psychiques de protagonistes immergés dans des relations complexes et tourmentées. Le vertigineux kaléidoscope du roman met en perspective changeante les séductions multiformes d’un récit dont le motif central ne cesse de se déplacer. On se délecte des tribulations du jeune Américain naïf et idéaliste confronté au secret et aux interdits, tout autant qu’on admire l’exercice de haute voltige qu’accomplit ce très singulier roman de formation. Au sommet de son art narratif, Paul Auster interroge les ressorts mêmes de la fiction, au fil d’une fascinante réflexion sur le thème de la disparition et de la fuite.
Mon avis
Encore un régal comme à chaque fois que je lis Paul Auster. Là encore, (ou là surtout), il excelle à nous perdre dans une narration des plus originales. On débute par le récit à la première personne du jeune Adam Walker, avant de poursuivre avec un autre narrateur, extérieur et étranger à l’aventure que Walker nous relate. Un jeu de double, de vérités déformées, joué par des personnages complexes et tourmentés. Les relations entre eux sont loin d’être simples ou saines. L’intrigue ne manque pas d’intérêt mais la construction du récit est si élaborée qu’elle passionne autant que le propos. C’est un peu une histoire dans une histoire, comme toujours chez Auster des mises en abîme vertigineuses et maîtrisées, des épisodes de la vie de Walker relatés de manières différentes pour mieux brouiller les pistes. Paradoxalement, Invisible ne sera pas mon préféré d’Auster, il y manque je ne sais quoi, malgré le plaisir et l’intérêt que j’ai eu à le lire.
4 remarques pertinentes pour “Invisible”
Encore un auteur pour moi à découvrir !
.-= Le dernier billet de clara : Clichés =-.
Un livre que j'ai très envie de lire, comme tous les autres Auster d'ailleurs. Peut-il vraiment décevoir ses lecteurs ? J'en doute !
.-= Le dernier billet de Bouh : Les lumières de Bullet Park – John Cheever [1969] =-.
Pour le moment, j'ai des préférences, mais il ne m'a pas encore vraiment déçue
Rebonsoir, moi qui n'avait pas lu de Paul Auster depuis un moment, j'ai beaucoup apprécié et qu'est ce que cela se lit vite! Bonne soirée.
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